C'est un témoignage qui en dit long sur le ressenti des femmes dans les couloirs de l'Assemblée nationale. Une ancienne attachée parlementaire, Marine Tondelier, 31 ans, élue Europe Écologie-Les Verts à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, a dévoilé dans l'émission de France 2 19 h le dimanche
, l'existence d'une liste noire de députés avec lesquels il fallait éviter de se retrouver seule. « Il y a des noms de parlementaires qui circulaient entre collaboratrices, car on savait qu'il ne fallait pas prendre l'ascenseur avec eux. Il y avait un risque qu'ils vous collent une main aux fesses », affirme l'ex-assistante parlementaire de Cécile Duflot avant d'enchaîner : « Il y avait une blacklist des mecs avec qui il ne fallait pas trop prendre de risques. »
L'ivresse du pouvoir
Selon Marine Tondelier, pour une femme, le quotidien à l'Assemblée est marqué par de très nombreuses réflexions sexistes : « Tous les jours, vous avez des remarques sur votre tenue vestimentaire, le maquillage que vous portez, sur le fait que vous êtes bien sympathique? » précise l'élue. Selon elle, « c'est une violence sexuelle ». « C'est un rapport de domination pouvant être exacerbé par la politique, qui est aussi un rapport de séduction. Certains députés ont l'ivresse du pouvoir. D'avoir été élu donne plein de fougue. Et quand on est loin de son domicile...
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