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Groupama AM : « Analyse post décisions de la BCE et élections grecques »
information fournie par Boursorama 28/01/2015 à 19:29

La BCE a rassuré les marchés, mais les difficultés financières de la Grèce seront patentes selon Groupama AM.

La BCE a rassuré les marchés, mais les difficultés financières de la Grèce seront patentes selon Groupama AM.

En début de semaine, Groupama Asset Management publiait une note de conjoncture analysant la nouvelle donne des marchés financiers depuis les annonces de la BCE et la victoire de Syriza survenues les 22 et 25 janvier derniers.

Selon Groupama AM : « En augmentant la taille de son bilan de 1140 mds d’euros, la BCE espère activer deux mécanismes :

- Un « effet-richesse » sur les actifs immobiliers et financiers pour soutenir la consommation […] mais, à la différence des Etats-Unis, l’effet richesse n’est pas avéré en zone euro;

- La remontée potentielle des anticipations d’inflation pour réduire le coût réel anticipé du crédit et encourager ainsi la demande de crédit (pour la consommation et l’investissement) ».

BCE : l’annonce bien accueillie

Toujours au sujet des annonces de la BCE vis-à-vis du plan de relance monétaire, Groupama AM souligne : « Les marchés ont très bien accueilli ces décisions du fait de leur ampleur ("effet bazooka") ». Il faudrait surtout tenir compte de la « possibilité qu’elles se prolongent au-delà de leur terme initial (septembre 2016) si l’objectif de redressement des anticipations d’inflation n’est pas atteint ».

« Mais ces décisions monétaires ne sont pas de nature à elles seules à changer le panorama économique morose de la zone euro. A ce stade, nous n’avons pas de raison de revoir nos prévisions de croissance (+1.1% en 2015) qui intégraient déjà un QE de dettes souveraines. Toutefois, ce geste combiné avec la baisse du prix du pétrole, les décisions récentes d’assouplissements monétaires dans de nombreux pays (Canada, Inde, Danemark …), la baisse de l’euro et la neutralité des politiques budgétaires constitue un soutien conjoncturel supplémentaire bienvenu ».

Risques électoraux

Attention toutefois aux risques électoraux qui ont déjà commencé à se concrétiser dans les urnes en Grèce, explique par ailleurs Groupama AM : « la probable amélioration conjoncturelle dans les mois à venir ne doit pas faire oublier les risques d’instabilité politique ou électorale de la part d’opinions publiques « lasses » de taux de chômage toujours très élevés ».

« Par ailleurs, le processus de désendettement n’a pas progressé en zone euro (que ce soit dans le secteur privé ou le secteur public) : le risque de déflation est durablement présent ».

Les analystes insistent sur l’importance des réformes structurelles des Etats européens : « Comme à l’été 2012, mais cette fois-ci de manière plus concrète, la BCE a décidé de donner du temps aux responsables politiques (la Commission fait la même chose sur le terrain budgétaire) afin d’amplifier les réformes structurelles. Sans elles, en effet, la confiance des agents économiques et celle des pays du nord de la zone euro envers ceux du sud, ne sera pas au rendez-vous ».

Grèce : vers le défaut de paiement

Groupama AM revient par ailleurs sur le tournant politique grec et ses conséquences économiques : « Le programme d’ajustement de la Troïka a pour objectif de ramener l’endettement public rapporté au PIB du pays de 175% en 2013 à 128% et repose sur des hypothèses macroéconomiques très optimistes (croissance nominale élevée, coût de financement assez faible, maintien forte discipline budgétaire). Cette trajectoire n’est pas convaincante [malgré] les incontestables progrès réalisés en matière de retour à l’excédent primaire et d’amélioration de la compétitivité». « C’est d’ailleurs l’un des principaux arguments de Syriza pour justifier un allègement de dette supplémentaire ».

Les analystes de Groupama AM relèvent que le gouvernement grec risque de devoir faire face à un manque de liquidités d’ici le mois de mars, qui ne pourrait pas même être comblé par le déblocage d’une dernière tranche d’aide de la Troïka s’élevant à 7,2 milliards d’euros. L’établissement souligne par ailleurs que : « A très court terme, la situation de trésorerie de l’Etat est difficile à évaluer avec des rumeurs de moindres recettes fiscales sur la dernière partie de l’année. Les premiers remboursements importants d’aides sont positionnés durant l’été (plus de 3 mds en juillet puis en août). En cas de « fuite des dépôts », la Banque Nationale de Grèce [ en chute de 25% au cours de la séance de mercredi ] pourra mobiliser sans difficulté un « instrument de secours de la liquidité » (ELA), disponible à la BCE ».

Syriza : des projets de financement « pas très précis »

Groupama AM revient enfin plus en détails sur les attentes autour du nouveau gouvernement grec : « Le programme de Syriza ne comprend plus le projet de sortie de la zone euro mais inclut des mesures qui ne sont pas acceptables par la Troïka. Leur financement (fonds structurels européens, lutte contre la fraude fiscale) n’est, au surplus, pas très précis ».

« Une éventuelle sortie de la Grèce de la zone Euro (à la seule initiative des autorités grecques) serait le résultat d’un échec  des négociations ». « Ce scénario ne peut être exclu mais il nous semble très peu probable car aucun des acteurs n’y a intérêt. Les conséquences seraient désastreuses pour l’économie grecque (dévaluation compétitive massive avec un appareil de production qui reste aujourd’hui très fragile) ».

X.Bargue

1 commentaire

  • 30 janvier 00:31

    Groupama était l'assureur français le plus exposé (des centaines de millions) quand la Grèce a explosé. Chat échaudé...


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