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Euro-croissance : un support encore confidentiel
information fournie par Boursorama 13/11/2017 à 15:50

Le gouverneur de la Banque de France veut rénover les contrats Euro-croissance afin qu'ils trouvent leur public

Le gouverneur de la Banque de France veut rénover les contrats Euro-croissance afin qu'ils trouvent leur public

A l’occasion de la dernière conférence internationale organisée par la Fédération Française de l’Assurance (FFA), le gouverneur de la Banque de France a appelé à rénover et encourager la diffusion des contrats dits « Euro-croissance ».

Lancés en 2014, ces contrats qui totalisent un encours de moins de 2 milliards d’euros, n’ont toujours pas trouvé leur public.

Une garantie en capital qui n’est plus permanente

Présenté comme la troisième voie de l’assurance-vie, l’objectif de l’Euro-croissance est d’orienter l’épargne des français, très investie sur les fonds euros, qui rapportent de moins en moins chaque année, vers un support plus dynamique en termes de rendement en contrepartie d’une prise de risque plus importante pour l’épargnant. Alors que la garantie en capital est permanente sur le fonds euros d’un contrat d’assurance-vie classique, elle n’est due qu’au terme de l’investissement (soit au minimum huit ans) sur un Euro-croissance. Dit autrement, un épargnant qui souhaiterait retirer son capital avant le terme prévu s’expose aux risque de marchés, comme c’est le cas lorsqu’il est investi sur un support boursier comme une Unité de Compte (UC). Très habitués au fonds euros et peu enclins au risque, les épargnants se sont donc montré peu intéressés par le produit jusqu’à présent.

Un contrat au fonctionnement complexe

Un versement sur de l’Euro-croissance comprend une part investie en euros, avec une garantie au terme, et une autre investie sur une « part de diversification », plus dynamique avec un espoir de gain plus important. Plus l’échéance de placement choisie par l’épargnant est longue et plus la part investie en parts de diversification est grande. En sens inverse, plus l’échéance est proche et plus la part investie en euros est importante. Une allocation d’actifs sur un Euro-croissance dépend donc du montant des versements et de l’horizon de placement définis par le client. Cette mécanique spécifique ne facilite pas les comparaisons entre les contrats car chaque allocation est différente selon les profils des épargnants. C’est pourquoi les assureurs qui proposent ces produits ne communiquent qu’une moyenne de rendement entre les différents supports proposés. Par comparaison, les investissements répartis entre un fonds en euros et des UC sont plus facilement compréhensibles car ils donnent lieu à une communication uniforme.

Un mauvais contexte de lancement

L’Euro-croissance a été lancé dans un contexte de marché peu porteur avec des taux obligataires très bas, ce qui complique la gestion des assureurs et la possibilité d’aller chercher du rendement. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’un décret paru durant l’été 2016 a autorisé les assureurs à transférer une partie des plus-values latentes, autrement dit les richesses générées par le portefeuille d’actifs géré par la compagnie, vers les fonds Euro-croissance. Cette possibilité de transfert, vivement critiquée et montrée du doigt, n’a certainement pas aidé à populariser l’Euro-croissance auprès du grand public.

A. L. (redaction@boursorama.fr)

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