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Dur pour un locataire d’être propriétaire, aujourd’hui !
information fournie par Primaliance 02/10/2017 à 08:00

Dans la dernière enquête de l’Insee « les conditions de logement en France, édition 2017 »  montre que le taux d’accès à la propriété s’est infléchi depuis la crise de 2008. Surtout, les ménages non propriétaires ont bien moins de chance aujourd’hui de le devenir qu’il y a 30 ans.

Locataire ou propriétaire ? Le choix d’un statut d’occupation est influencé par de multiples facteurs (âge, situation personnelle et professionnelle, taux de crédit…) les anticipations en termes de prix de loyer. Ne pas oublier aussi le facteur mobilité dont les coûts sont plus élevés pour un propriétaire que pour un locataire. Ainsi, devenir propriétaire « est un choix d’investissement: un arbitrage entre rendement et risque ».

L’évolution de l’âge auquel la moitié d’une génération a accédé à la propriété illustre clairement les évolutions de long terme. L’INSEE relève un âge de 47 ans pour la génération née en 1924, de 36 ans pour celle née en 1944. Il atteint 33,5 ans pour la génération née en 1952, avant de remonter entre 38 et 39 ans pour celle née dans les années 70.

Les décennies entre 1996 et 2016 sont marquées par l’augmentation des prix à la consommation (+31 %), du revenu disponible brut par ménage (+40 %) tandis que le prix des logements anciens était multiplié par 2,52 (2,67 en Île-de-France). Cette progression des prix de l’immobilier a peu impacté un ménage déjà propriétaire de son logement car « il peut le revendre pour en acheter un autre ». En revanche, la situation est plus difficile pour un locataire souhaitant accéder à la propriété. La hausse des prix constitue un frein à l’achat même si elle a été partiellement « compensée par l’allongement de la durée des emprunts » (19,6 ans entre 2009 et 2013 vs 14,6 ans entre 1997 et 2001) et la baisse des taux d’intérêt (3,5 % entre 2009 et 2013, contre 5,2 % entre 1997 et 2001). Pour les accédants récents, le rapport de l’INSEE note aussi la nécessité pour eux de conserver un taux d’apport personnel autour de 30% « c’est-à-dire consentir à une hausse de sa valeur absolue compte tenu de la hausse des prix ». A revenu égal, former un ménage avec deux actifs plutôt qu’un seul actif est devenu une nécessité plus prégnante pour l’acquisition d’un logement. La stabilité de l’emploi (CDI) est aussi un atout pour emprunter. L’aide des parents est devenue plus fréquente et importante (1/4 des accédants récents âgés de 25 à 44 ans ont reçu un don au moment de l’achat en 2013, contre 1/5 en 2001).

Si la crise a freiné l’accession des jeunes, qui se tournent vers la location, l’INSEE pointe aussi des raisons comportementales comme « un moindre désir des nouvelles générations de se fixer, lié à la mobilité professionnelle et sentimentale accrue ». Reste malgré tout un constat, « L’accès à la propriété est devenu plus sélectif » avec un taux qui est passé en quelques décennies de 14% en 2001 à 11,4%. Ceux qui n’y ont pas accès se trouvent de plus en plus parmi les personnes vivant seules (42,5% en 2013 vs 27,9% en 1984) et disposant de revenus modestes. Enfin, ces mêmes ménages sont confrontés à des prix de l’immobilier élevés. Du coup, s’ils veulent devenir propriétaire, la « facture » finale à acquitter sera bien plus élevée qu’il y a trente ans. Dur, dur dans un climat économique où la visibilité professionnelle est devenue une réalité incertaine !

6 commentaires

  • 02 octobre 11:43

    Si vous êtes locataire vous avez de la chance restez y. A moins que vous soyez masochiste et vous aimiez être proprio et vous faire piller fiscalement . comptez bien toutes les taxes impôts et charges par rapport au locataire et en plus quand vous êtes locataire la maison peut s'écrouler vous vous en fichez


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