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Chute des marchés : « il se peut que dès demain, on assiste à une pêche aux bonnes valeurs » (Aurel BGC)
information fournie par Boursorama 04/01/2016 à 18:16

Les marchés mondiaux ont subi une forte baisse lundi 4 janvier.

Les marchés mondiaux ont subi une forte baisse lundi 4 janvier.

Les marchés boursiers ont trébuché lundi 4 janvier. En France, le CAC40 a terminé la séance en baisse de 2,47%. Le Dax allemand a perdu 4,28%. Ce coup de frein, provoqué par la mauvaise réception d'indicateurs chinois, reste principalement « technique », explique Tangi Le Liboux.

Comme relevé en matinée, les marchés européens ont été impactés, dès le début de la séance de ce lundi 4 janvier, par un mauvais indicateur sur l'industrie chinoise (PMI manufacturier publié par Caixin). Celui-ci a réveillé les craintes de l'été dernier sur la santé de l'économie de l'Empire du Milieu.

Relire à ce sujet : La Chine inquiète de nouveau avec l'industrie, le yuan et la bourse de Shanghai

Ce mouvement a été alimenté au cours de l'après-midi par une statistique également mitigée sur l'industrie américaine. « L'indice PMI manufacturier de l'ISM américain est ressorti à 48,2 points à 16h, contre une attente du marché à 49 points, faisant écho au PMI chinois publié en matinée », relève ainsi Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC. « À ce niveau, cet indice est au plus bas depuis 2009 », rappelle-t-il également.

Chine : forte baisse pour des raisons surtout « techniques »

Pourtant, « concernant la Chine, la baisse de cette nuit est surtout technique », affirme Tangi Le Liboux, qui explique : « les opérateurs ont sans doute craint les coupe-circuits qui ont été mis en place par les autorités chinoises (…). Les opérateurs savaient que si on s'approchait d'une baisse de 5%, on risquait une suspension de cotation de 15 minutes qui les empêcherait de vendre. Ils ont donc voulu vendre avant d'en être empêchés », cela conduisant effectivement à une baisse suffisamment forte du marché pour que l'ensemble des cotations soit finalement suspendu.

L'indice CSI 300 des valeurs phares de la cote chinoise a ainsi terminé sur une chute de 7% lundi, les autorités chinoises ayant suspendu les cotations une heure et demi avant l'horaire normal de clôture.

Pour le stratégiste, ce phénomène n'a rien de surprenant : « plus on essaie d'empêcher les opérateurs de vendre, plus cela motive leurs craintes et les pousse à vendre avant d'en être empêchés. C'est le même type de problématique que l'on rencontre avec l'interdiction du short selling [ventes à découvert] ».

Valeurs industrielles en forte baisse, le Dax perd plus de 4%

Quoi qu'il en soit, les valeurs industrielles, les plus exposées à la conjoncture économique chinoise, faisaient partie des plus fortes baisses lundi.

ArcelorMittal et LafargeHolcim sont arrivés dans les dernières places du CAC40, avec des baisses respectives de 4,52% et de 3,93%.

Les constructeurs automobiles, très exposés au marché chinois, tiraient également la cote à la baisse. En France, Peugeot (-4,54%), Valeo (-3,65%) et Renault (-3,64%) faisaient partie des plus fortes baisses du CAC40. En Allemagne, la forte pondération du Dax allemand sur les valeurs industrielles et automobiles s'est fortement ressentie, l'indice perdant 4,28%, pénalisé par RWE (-7,09%%), E.ON (-6,11%), Volkswagen (-5,50%) ou encore Daimler (-5,08%).

« Quand la Chine baisse beaucoup, l'Allemagne sous-performe », résume Tangi Le Liboux, et ce même si « rien de spécial » n'a concrètement pénalisé l'actualité des valeurs allemandes. « RWE et E.ON ont fait partie des plus fortes baisses de 2015, et cela en a fait aujourd'hui des valeurs mal-aimées par les opérateurs », ajoute-t-il.

Les valeurs financières n'ont pas tardé à suivre le mouvement, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis, où se trouvent parmi les plus fortes baisses du jour des noms comme Deutsche Bank (-4,77%), JP Morgan (-3,79% vers 17h30) ou American Express (-2,95% vers 17h30). En France, les grandes valeurs financières ont enregistré des baisses plus modérées.

« Ce n'est pas étonnant que les banques baissent dans un tel contexte », explique le stratégiste d'Aurel BGC, alors que les inquiétudes économiques globales impactent traditionnellement les perspectives du secteur financier.

Une baisse sans lendemain ?

La baisse du jour serait donc relativement peu motivée par des raisons véritablement fondamentales. Pour le stratégiste d'Aurel BGC, il pourrait donc s'agir d'« une baisse peut-être unique » et sans lendemain.

« Il se peut que dès demain, on assiste à une pêche aux bonnes valeurs » ayant le plus souffert ce lundi, envisage-t-il.

Les débuts d'année chaotiques sont par ailleurs fréquents, relève Tangi Le Liboux : l'année 2015 avait elle aussi connu une séance très agitée début janvier, le CAC40 ayant également perdu plus de 3%, à l'époque sur fond de craintes relatives au pétrole et à la Grèce.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

12 commentaires

  • 17 janvier 20:47

    les banques centrale feront tout pour éviter cela elle finiront par être les seuls possesseurs des titres du marché


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