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Airbnb, Blablacar, Leboncoin : que faut-il déclarer aux impôts ?
information fournie par Boursorama 14/04/2017 à 13:58

En 2019, les différentes plateformes d'économie collaborative transmettront les revenus de leurs membres directement à l'administration fiscale. ( LG / Boursorama)

En 2019, les différentes plateformes d'économie collaborative transmettront les revenus de leurs membres directement à l'administration fiscale. ( LG / Boursorama)

S'il est facile de gagner de l'argent avec les nouvelles plateformes numériques, il l'est parfois moins de savoir ce qu'il faut déclarer à l'administration fiscale. Tour d'horizon et exemples concrets.

Louer son appartement ou sa voiture pour le week-end, proposer des cours de guitare ou de plomberie. Autant d’activités qui ont connu un essor important avec le développement des plateformes dites «d’économie collaborative», dont le nom est vite devenu familier pour les Français : Airbnb, Drivy, Blabacar…

En plus d’être simples, ces plateformes permettent de générer des compléments de revenus appréciables. Mais alors que s’ouvre la période de déclaration de revenus 2016, il n’est pas toujours facile de savoir comment être en règle avec l’administration fiscale même si les Airbnb et consorts ont désormais obligation de vous envoyer en début d’année un récapitulatif des revenus perçus grâce à eux. Le mieux est encore de passer plusieurs cas concrets en revue.

Je loue occasionnellement mon logement avec Airbnb

Tant que les recettes de cette activité ne dépassent pas 32.900 euros, mieux vaut rester au régime micro BIC, bien plus simple que le régime réel. Il vous suffit dès lors de déclarer le montant tiré de votre location occasionnelle sur la ligne 5 ND de la déclaration 2042 C pro.

Vous bénéficiez d’un abattement automatique de 50% et d’un montant minimal de 305 euros. En clair, si vous déclarez moins, vous ne paierez pas d’impôt. Vous n’avez pas non plus de TVA à payer.

Et les cotisations sociales ? Si vous êtes loueur occasionnel, il y a de fortes chances que vos recettes annuelles ne dépassent pas le seuil de 23.000 euros. Vous n’avez pas besoin de payer des cotisations sociales. Vous serez toutefois redevable de 15,5% de prélèvements sociaux sur les bénéfices.

Je loue de temps en temps ma voiture sur Drivy ou Ouicar

La procédure est similaire à une location occasionnelle d’appartement. En dessous de 32.900 euros, optez pour le micro BIC et déclarez les revenus de cette activité sur la ligne 5NP de la 2042 C pro.

Et les cotisations sociales ? Le seuil est cette fois-ci un peu plus bas. Vous ne devez pas dépasser 7.846 euros pour échapper aux cotisations sociales. Vous restez là-aussi soumis aux prélèvements sociaux sur les bénéfices à hauteur de 15,5%.

Je propose des cours de musique sur Superprof

Dans la plupart des cas, vos revenus sont inférieurs au seuil de 32.900 euros. Optez de préférence pour le régime micro BNC (pour bénéfices non commerciaux) et portez vos recettes sur la ligne 5 KU de la 2042 C pro.

A lire aussi : déclaration des revenus 2017, les dates clés

L’abattement automatique n’est cette fois que de 34% et toujours d’un montant minimal de 305 euros.

Et les cotisations sociales ? Le plus simple est encore d’opter pour le statut d’auto-entrepreneur applicable en dessous de 33.100 euros de revenus annuels.

Je vends mon ordinateur sur leboncoin

L’administration fiscale vous laisse tranquillement revendre ordinateur, télé ou instrument de musique, à condition toutefois que leur valeur ne dépasse pas 5000 euros (par article).

Si vous vendez votre voiture rassurez-vous, les véhicules sont exonérés au même titre que les meubles et l’électroménager.

Je fais du covoiturage avec Blablacar

Comme c’est indiqué clairement sur le site de la plateforme, « le covoiturage consiste en un partage des frais ». Dans le cadre d’un trajet occasionnel, cette activité ne génère pas de bénéfices et n’est donc pas imposable.

Un bémol toutefois : si vous transportez régulièrement des personnes pour effectuer un trajet allant de votre domicile à votre travail et que vous êtes au régime d’abattement des frais réels, vous devez déduire les contributions versées par vos covoitureurs.

Concrètement il est pour l’heure difficile à l’administration fiscale d’effectuer un contrôle effectif de ces activités, notamment celles de location immobilière. La tentation peut être grande de passer à travers les mailles du filet, surtout si les revenus dégagés par l’activité semblent marginaux.

Mieux vaut l’éviter et se mettre en règle dès maintenant : à partir de 2019, les plateformes communiqueront directement à l’administration fiscale l’ensemble des revenus leurs membres.

Mais le cadre fiscal n’est pas figé. Les parlementaires planchent pour trouver des solutions plus simples. Un groupe de travail de la commission des Finances du Sénat a ainsi récemment proposé un seuil de 3.000 euros annuels en dessous duquel les revenus issus de l’économie collaborative ne seraient pas soumis à l’impôt sur le Revenu. Un simulateur en ligne est même disponible .

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