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Acheter au dernier étage sans ascenseur, une mauvaise affaire?
information fournie par Le Figaro 07/12/2017 à 06:00

FOCUS - L’animateur Stéphane Plaza a récemment confié s’être acheté un logement au 6e étage sans ascenseur, ce qu’il déconseille fermement en tant qu’agent immobilier. Achat, revente, surcote, décote... le point sur les forces et faiblesses de ces biens atypiques.

Un logement situé au dernier étage, tout le monde (ou presque) en rêve. Mais lorsque le nid douillet est dépourvu d’ascenseur, l’enthousiasme a tendance à s’estomper. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si Stéphane Plaza a fait mine de s’excuser lorsqu’il a avoué à Michel Drucker s’être offert ce genre de logement. «J’ai toujours dit qu’il ne fallait pas que j’achète un sixième étage sans ascenseur, confiait l’animateur sur le plateau de Vivement dimanche . Et bien je l’ai fait. Comme quoi, je ne sais pas ce qui m’a pris. Le coup de foudre. J’ai acheté tout ce à quoi j’avais dit non.»

Ce genre d’achat impulsif est-il tout à fait déraisonnable? Le Figaro Immobilier a voulu en avoir le cœur net en consultant des spécialistes. «Le dernier étage, c’est un marché de niche avec un public en quête du Graal: la luminosité, l’exposition, le calme, la vue, la position dominante... explique Murielle Bruneau-Hofstein, fondatrice de l’agence spécialisée Dernier étage Paris. C’est un achat émotionnel, parfois irrationnel, complètement soumis au coup de cœur. Donc si tous les autres critères sont réunis, l’absence d’ascenseur peut devenir secondaire pour ce public.»

Selon cette spécialiste, parmi les 8 à 10% de logements situés en dernier étage dans la capitale près de 40% d’entre eux seraient dépourvus du précieux équipement qui dispense de s’essouffler dans l’escalier. Pour elle, un dernier étage à Paris se négocie en moyenne 15 à 20% plus cher qu’un produit comparable dans les étages inférieurs. Les prix peuvent rapidement s’envoler entre 15.000 et 20.000 euros du mètre carré et l’absence d’ascenseur ne se paierait qu’à raison d’une décote de 5%.

Un achat discriminant

De son côté, le président du réseau Century 21, Laurent Vimont, se montre plus dubitatif. S’il comprend l’achat coup de cœur d’un confrère «relativement jeune», il estime, tout sportif qu’il est, que le «prix physique» à payer est très lourd quand on prend en compte les courses, les enfants et la promenade du chien... «Quand on annonce un dernier étage sans ascenseur, les rangs de la clientèle intéressée se clairsèment immédiatement, explique-t-il. C’est un type de bien très discriminant.»

Il rappelle cependant avec humour que chaque logement dispose d’une clientèle, il ne reste qu’à la trouver et lui proposer le juste prix. Il se souvient par exemple d’avoir vendu un logement particulièrement bruyant en bordure de chemin de fer à un cheminot à la retraite qui ne supportait plus sa maison à la campagne, loin du bruit des trains... De son côté, tout en reconnaissant que les logements sans ascenseur se vendant le mieux sont des petites surfaces, Murielle Bruneau-Hofstein souligne qu’elle loge également des familles entières sous les toits, même sans ascenseur. Elle a ainsi vendu un 4 pièces montmartrois de 92 m² moyennant 966.000 euros... mais ce n’était qu’un 5e étage.

4 commentaires

  • 07 décembre 18:26

    Plaza n'est pas un agent immobilier mais un arriviste qui ne connait rien à l'immo !


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