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À Londres, le Brexit ralentit le marché de l’immobilier
information fournie par Le Figaro 20/12/2017 à 06:00

Les prix de l’immobilier à Londres pourraient encore baisser l’année prochaine, en raison des incertitudes liées à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. La France compte bien faire profiter de son offre de bureaux aux entreprises quittant le pays.

Pendant qu’ils flambent à Paris, les prix de l’immobilier résidentiel chutent à Londres. Après une baisse de 1,8% en 2017, ils pourraient encore reculer l’an prochain, de 2% selon le principal site immobilier en ligne du Royaume-Uni. «L’incertitude économique et politique a tendance à peser davantage sur la capitale, étant donné que nombre de ses résidents peuvent être concernés directement ou indirectement par les bouleversements en cours», explique Miles Shipside, analyste chez Rightmove.

Dans une récente note d’analyse, le réseau Knight Frank confirme que l’envolée des prix de ces dernières années est de l’histoire ancienne. Les transactions sont également plus longues, à en croire la banque mutualiste Nationwide. En effet, dans les quartiers les plus chers de la capitale, même si les prix restent élevés, il faut en moyenne 34 jours pour signer une transaction, contre 24 jours il y a un an.

Pourquoi cette baisse? Objet de négociations difficiles entre les autorités britanniques et européennes, le Brexit suscite des incertitudes qui peuvent inciter les acheteurs potentiels de logements à la prudence. En outre, la croissance du Royaume-Uni a ralenti depuis le début de l’année et le pouvoir d’achat des Britanniques a été réduit par la montée de l’inflation. Enfin, les investissements immobiliers des étrangers, dynamiques ces dernières années, connaissent un véritable trou d’air. Entre 2016 et 2017, ils sont passés de 214 millions de livres (242 millions d’euros) à 77 millions de livres (87 millions d’euros). Les riches investisseurs se montrent prudents: les Russes, les Chinois ou encore les Qatariens préfèrent, en effet, louer plutôt qu’acheter.

Certains pays, comme la France, comptent bien profiter de ces complications et autres incertitudes liées au Brexit. Dans une récente note d’analyse, la Chambre de commerce et d’industrie d’Ile-de-France a déroulé le tapis rouge à l’intention des entrepreneurs britanniques. «La place de Paris est le territoire d’Europe qui a la plus grande capacité d’accueil: 650.000 m² de bureaux permettant de recevoir 30.000 emplois dès aujourd’hui et même davantage d’ici 2019-2020 grâce à la livraison de projets comme les tours Duo à Paris (86.000 m²) ou la tour Alto à la Défense (56.000 m²)».

Quant aux étrangers voulant profiter de la baisse des prix à Londres, ils attendront sans doute encore un peu. Le marché immobilier londonien est certes au ralenti mais le prix moyen d’un logement mis en vente dans la capitale britannique n’en reste pas moins élevé: plus de 605.000 livres (685.000 euros), soit le double de la moyenne nationale, selon Rightmove. Voilà sans doute pourquoi le redémarrage des ventes ne s’opérera qu’en 2019 (+2,5% contre -1% en 2017 et -0,5% en 2018), selon Knight Frank.

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