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Macron entre dans le vif de son "itinérance mémorielle"
information fournie par Reuters 05/11/2018 à 11:53

MACRON ENTRE DANS LE VIF DE SON "ITINÉRANCE MÉMORIELLE"

MACRON ENTRE DANS LE VIF DE SON "ITINÉRANCE MÉMORIELLE"

par Marine Pennetier

MORHANGE, Moselle (Reuters) - Emmanuel Macron est entré mardi dans le vif de son "itinérance mémorielle" et politique à Morhange (Moselle), théâtre d'une attaque meurtrière en 1914, et à Pont-à Mousson, (Meurthe-et-Moselle) où il clôturera un forum économique dans cette région touchée par le chômage et la désindustrialisation.

Au deuxième jour de ce périple de sept jours qui le conduira sur plusieurs lieux emblématiques de la Grande Guerre, cent ans après l'armistice de 1918, le chef de l'Etat a participé dans la matinée à une cérémonie d'hommage aux combattants français tués en août 1914 lors de la bataille des frontières à Morhange.

Au total, 40.000 soldats français ont été tués en quatre jours, du 20 au 23 août, dont 27.000 pour la seule journée du 22 août, dans cette ville où l'armée française a connu l'une de ses premières défaites.

"Il s'agit d'honorer le premier choc du feu de l'été 1914, c'est un angle mort de la mémoire de la Grande Guerre qui jusqu'à présent n'avait jamais été réellement honoré", souligne Joseph Zimet, directeur général de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.

"C'est le jour le plus noir. Aujourd'hui, on ne commémore pas une défaite, on rend hommage à des morts oubliés, ces morts-là n'ont jamais été dans le Panthéon de la Grande Guerre", ajoute-t-il.

Emmanuel Macron est attendu à la mi-journée à Pont-à-Mousson et à Pompey, en Meurthe-et-Moselle, pour amorcer le volet plus politique et économique de ce déplacement.

CONTEXTE DÉLICAT

Son périple, dont le coup d'envoi a été donné sous les voûtes de la cathédrale de Strasbourg dimanche soir aux côtés de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, se déroule dans un contexte délicat pour le chef de l'Etat.

Au plus bas dans les sondages, l'exécutif est confronté à une grogne grandissante sur la question du pouvoir d'achat et de la hausse de la taxation des carburants.

Dans une interview accordée à la presse régionale dimanche, Emmanuel Macron assure comprendre les doutes des Français tout en "assumant" la hausse de la taxation sur les carburants au nom de la lutte contre la pollution. Il a toutefois invité le gouvernement a réfléchir à des modalités d'accompagnement.

Le chef de l'Etat, dépeint comme le "président des villes" par l'opposition, est également attendu au tournant par les territoires et les collectivités qui attendent des gestes de l'Etat à deux jours avant l'ouverture de l'assemblée des départements de France (ADF) à Rennes.

Crispées depuis le début du quinquennat, les relations entre l'exécutif et les collectivités ont connu une légère embellie à la faveur du dernier remaniement gouvernemental qui a débouché sur la création d'un ministère qui leur est entièrement dédié.

Le chef de l'Etat s'exprimera mardi matin sur Europe 1 les "enjeux des territoires français en difficulté économique" dans le cadre d'une interview réalisée lundi soir à Verdun.

Dans les colonnes du Journal du Dimanche, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-Les Républicains) a appelé Emmanuel Macron à échanger "vraiment avec les concitoyens, sans leur faire la leçon" - une critique balayée par le chef de l'Etat qui s'en est pris aux "opportunistes".

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

4 commentaires

  • 05 novembre 13:00

    Une semaine de tourisme loin des réalités du moment. Encore fatigué Jupiter?


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