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Vers l'arrêt de la commercialisation des œufs de poules élevées en cage ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 13/02/2017 à 14:45

Devant une opinion publique de plus en plus concernée par le bien-être animal, un nombre croissant d’enseignes de la grande distribution commencent à bannir les œufs de poules élevées en cage. C’est l’arrêt définitif de ce mode de production qui est en jeu à l’horizon 2025.

Les poules sont de retour à l'air libre !

Les poules sont de retour à l'air libre !

4 types d’élevages

Avec une moyenne de 216 œufs par an et par personne, les français sont parmi les plus gros consommateurs d’œufs en Europe. Cette protéine animale est la plus abordable du marché mais son prix varie suivant ses modes de production. Il en existe quatre qui sont identifiables grâce aux chiffres inscrits sur la coquille de l'oeuf. Le premier chiffre indique le type d’élevage. Le code 0 correspond à l’élevage biologique. Alimentées avec de la nourriture certifiée bio, les poules ont accès à des parcours extérieurs où elles disposent de végétation. En intérieur, outre leur alimentation, des nids et des perchoirs sont à leur disposition. L’élevage en plein air est classé 1. Les poules ont accès à un parcours extérieur au cours de la journée. Sans parcours extérieur, mais quand les poules évoluent librement à l’intérieur d’un local, on parle d’élevage au sol (code 2). Enfin, le code 3 est réservé à l’élevage en cage. Les poules, par groupe de 20 à 60, disposent d’un espace d’au moins 750 cm2, la présence d’un nid, d’un perchoir et d’une litière. Ce mode de production représente 68 % des poules pondeuses françaises.

L’industrie alimentaire en phase avec l’opinion

Si l’industrie alimentaire a décidé de bannir les œufs de catégorie 3, c’est bien parce que les Français sont, à 90%, selon l’institut de sondage OpinionWay, pour l’interdiction de l’élevage en batteries. La diffusion en mai 2016 d’une vidéo montrant les conditions d’élevages insupportables d’une exploitation de 200 000 poules pondeuses avait particulièrement choqué l'opinion. Le travail des associations de défense des animaux comme L214, responsable de cette vidéo, commence à porter ses fruits. Les grands groupes de distribution annoncent les uns après les autres la fin de la commercialisation des œufs de poules élevées en cage. Si Monoprix et Atac ont déjà passé le pas, Carrefour, le groupe Les Mousquetaires, Lidl, SuperU et Aldi se sont engagés à supprimer ces denrées de leurs rayons. Les géants de la restauration collective et de l’hôtellerie suivent la même voie avec un calendrier qui les mène jusqu’en 2025. Certains industriels, comme Lesieur, Amora, Lu, Barilla ou Saint-Michel ont également décidé de remplacer ces œufs dans la confection de leurs produits.

Les éleveurs vont devoir s’adapter

Les producteurs vont donc devoir s’adapter à ce nouvel état de fait. Mais, pour le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), des inquiétudes se font sentir quant au financement de cette transition. Avec l’augmentation prévue de 32 % à 50 % du nombre d’élevages alternatifs de poules pondeuses d’ici 2022, la filière considère ne pas avoir à porter tout le poids de cette restructuration. Selon son estimation, ce sont 500 millions d’euros d’aides financières dont les producteurs ont besoin. Pour le CNPO, la grande distribution devra également avoir sa part de responsabilité. Elle devra s’engager « à contribuer au financement des arrêts de production en cages aménagées pour développer les élevages alternatifs, à hauteur de 100 millions d’euros ». Et surtout garantir les commandes pour pérenniser le changement qui s’opère.

Trucs et astuces

Avec 14 milliards d’œufs produits, la France est le premier producteur européen d’œufs. Selon les chiffres de la Confédération française de l'aviculture, 40% de ces œufs ont été commercialisés dans la grande distribution et un tiers dans l'industrie. En 2014, 14,8 milliards d’œufs ont été vendus en France, une hausse de 5,7% comparé à 2013.

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