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Une enquête de L214 montre des animaux à l'agonie dans un élevage de gibiers pour la chasse
information fournie par Le Figaro 23/09/2020 à 23:12

Un élevage des Deux-Sèvres est mis en cause par l'association de défense des animaux.

C'est une nouvelle enquête choc, comme elle en a désormais l'habitude. L'association de défense des animaux L214 dévoile cette fois-ci les images d'un élevage appartenant à la société Gibovendée. Cette entreprise est leader européen dans le domaine des élevages de gibiers (faisans, perdrix) destinés à la chasse, explique L214. Dans cette activité méconnue du grand public, des animaux - après la phase de l'élevage - sont lâchés quelques jours ou quelques heures avant le début de la chasse.

L'élevage épinglé par L214 se trouve dans les Deux-Sèvres à Missé. «C'est un des sites de Gibovendée. Gibovendée fait naître des faisans et des perdrix, soit pour les revendre à des sociétés et fédérations de chasse, soit pour envoyer des œufs à couver ou des poussins à d'autres élevages de gibiers, un peu partout dans le monde» , écrit L214.

Citant les chiffres du syndicat national des producteurs de gibier de chasse (SNPGC), L214 rappelle que plus de 14 millions de faisans et 5 millions de perdrix sont élevés chaque année. Gibovendée détient 300.000 faisans et perdrix reproducteurs, et produit chaque année 20 millions d'œufs à couver ainsi qu'un million d'oiseaux prêts à être lâchés, comme l'indique l'entreprise sur son site.

Des photos d'animaux à l'agonie

Qu'est-il exactement reproché à l'élevage de Gibovendée à Missé ? Sur les images tournées par l'association, on peut voir des milliers de cages alignées : elles contiennent des faisans et des perdrix sur des centaines de mètres. «Les oiseaux reproducteurs, faisans et perdrix, sont maintenus dans ces centaines de cages grillagées qui s'étendent à perte de vue. Ces oiseaux tentent en vain de prendre leur envol et se heurtent au filet qui referme leur cage tandis que leurs pattes reposent sur un sol grillagé» , écrit L214. Autrement dit, en essayant de fuir, les oiseaux se cognent la tête.

L'association explique également que la promiscuité forcée entre les animaux rend les agressions inévitables. Ainsi, pour en limiter la gravité, un couvre-bec ou un anneau est fixé sur les becs des animaux. « Dans ces cages, certains oiseaux se coincent la tête dans le passage dédié aux œufs, on en trouve à l'agonie, d'autres morts », poursuit L214. Plusieurs photos confirment en effet les dires de l'association.

«Des millions d'animaux sont élevés pour devenir de la chair à fusil.
On retrouve les images très classiques des élevages de masse : des animaux encagés, d'autres qui grandissent entassés dans l'obscurité pendant une partie de leur vie. Après un passage en volière, ces animaux sont lâchés, complètement inadaptés à un milieu qui leur est inconnu, sans savoir se débrouiller seuls, avec une horde de chasseurs à leurs trousses» , analyse Sébastien Arsac, porte-parole de L214.

Selon l'association, Gibovendée fait un tiers de son chiffre d’affaires au Royaume-Uni. «Les principales compagnies maritimes de la liaison entre la France et le Royaume-Uni (Brittany Ferries, P&O ferries, DFDS Seaways) refusent de transporter les animaux destinés à la chasse. À notre connaissance, Eurotunnel est la dernière voie d'accès au Royaume-Uni. Nous profitons de cette nouvelle enquête pour demander à Eurotunnel de prendre les mêmes engagements que les compagnies maritimes» , conclut L214.

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