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Un logement peut être confisqué pour un délit commis par un seul des époux
information fournie par Le Figaro 30/09/2020 à 12:45

(Crédits photo : Pixabay - Succo )

(Crédits photo : Pixabay - Succo )

La justice peut confisquer les biens d'un couple sans épargner l‘époux qui est totalement innocent du délit reproché à son conjoint.

La justice, en cas de condamnation pénale d'un époux, peut prononcer la confiscation de biens immobiliers qui relèvent de sa communauté matrimoniale et appartiennent donc aussi à son conjoint. Pour la Cour de cassation, cette possibilité juridique n'est pas préjudiciable au conjoint de bonne foi, qui n'aurait rien su des infractions commises par l'autre.

La Cour était saisie du cas d'un couple, marié sous le régime légal de la communauté réduite aux acquêts, ce qui signifie que tous les biens acquis depuis le mariage étaient communs. Le mari, comptable, s'était rendu coupable de détournement de sommes importantes au préjudice de son employeur. La justice avait prononcé une peine d'emprisonnement et la confiscation de ses deux biens immobiliers, appartement et résidence secondaire, considérés comme étant des produits de l'infraction.

Une créance à faire valoir

La confiscation ne peut porter que sur la part du coupable, soutenait son épouse en rappelant qu'elle ne savait rien et qu'elle était de bonne foi, n'ayant même pas été poursuivie. Mais ce raisonnement n'est pas le bon, a jugé la Cour de cassation. Le paiement des dettes d'un époux peut toujours «être poursuivi sur les biens communs» , a-t-elle expliqué, et c'est au jour de la dissolution et de la liquidation de la communauté, par divorce ou décès, qu'il sera déterminé si l'un doit «une récompense» à l'autre. La loi n'a pas prévu de dissolution partielle d'une communauté matrimoniale, sur certains biens seulement.

La confiscation d'un bien commun aux époux entraîne le transfert de sa propriété à l'État pour le tout, a insisté la Cour, l'époux non fautif n'a plus de droits sur ce bien mais conserve en contrepartie une créance à faire valoir lors de la liquidation de la communauté. Ce système juridique «ne méconnaît pas les droits de l'époux non condamné pénalement» , a estimé la Cour.

3 commentaires

  • 30 septembre 14:12

    Madame n'était pas au courant que son mari comptable dans une société gagnait beaucoup d'argent pour acheter appart et résidence secondaire lol.....


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