
Une habitante de La Ciotat n'a jamais pu récupérer son appartement après la mise en liquidation de la société qui l'avait acheté en viager. (illustration) (Sabinevanerp / Pixabay)
A la Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, un appartement a été vendu 40 000 euros alors qu'il en valait plus de 300 000, rapporte France Bleu . Pourquoi ? Car ce bien avait été vendu en viager à une société américaine mise en liquidation en 2012 et qui avait cessé de verser les rentes à la propriétaire, aujourd'hui décédée. Le fils de cette dernière n'a cependant pas pu récupérer l'appartement qui a donc été bradé.
Comme le rappelle le site officiel de l'administration française , le viager consiste à vendre à un tiers un bien immobilier en échange d'une rente périodique. Lorsque le crédirentier décède, l'acheteur entre automatiquement en possession du bien.
Les rentes ont cessé d'être versées à la propriétaire
L'habitante de la Ciotat avait ainsi vendu son bien en viager à cette société dont le siège était situé à Fréjus, dans les années 2000. Tout comme d'autres propriétaires âgés de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, précisent nos confrères. Mais les rentes n'ont plus été versées depuis 2012 et la propriétaire, elle, est décédée en 2022.
D'autres victimes ont pu récupérer leur bien pour cause de « non-paiement des rentes viagères » , explique France Bleu . Mais ce n'est pas le cas de cette dame et de son fils, qui n'auraient pas respecté le délai de deux mois pour réclamer la restitution lorsque les rentes ne sont pas versées. La justice a finalement autorisé la vente de l'appartement pour seulement 40 000 euros en 2020.
Ce délai de deux mois est beaucoup trop court selon le principal intéressé, qui souhaite alerter sur ces « arnaques » au viager. Selon son avocat, Maitre Sébastien Barles, le contrat doit être « brisé » et le bien « restitué à la personne âgée pour la protéger de toute arnaque » dès que le contrat « n'est pas respecté et que la rente viagère n'est pas distribuée » . Le fils veut désormais mener une action judiciaire collective, aux côtés de victimes non déclarées.
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