En contrepartie, la Rennaise a demandé à la commune d'entretenir sa tombe. (illustration) (congerdesign / Pixabay)
Près d'un million d'euros, c'est la somme qu'a touchée de façon inattendue la commune de Saint-Jouan-de-l’Isle, près de Dinan (Côtes-d’Armor), rapporte Le Petit bleu des Côtes-d'Armor . Il s'agit d'un legs réalisé par une Rennaise décédée en septembre 2022. La Bretonne a été inhumée dans la plus grande discrétion dans le cimetière du village auprès de ses parents. Un mois après, le maire du village apprenait par le notaire de la défunte qu'elle avait légué l'ensemble de sa fortune à la municipalité, indique Ouest-France .
Une assurance-vie et un appartement de standing
Gilles Coupu a ainsi été surpris par le geste de cette femme décédée à 82 ans, que personne ne connaissait dans le village. « Elle avait rédigé et fait enregistrer son testament en 2010 après avoir demandé, par l’intermédiaire de son notaire, si la commune avait des projets » a confié l'élu au quotidien régional.
Après s'être assuré que la donatrice n'avait pas de dette, le conseil municipal a accepté le legs en signant l’acte notarié le 15 mars 2023. « La commune hérite d’une assurance-vie, d’un montant de 277 605 euros, et d’un appartement grand standing, conçu par l’architecte Jean Nouvel, situé mail François-Mitterrand, à Rennes » précise le maire.
La mairie devra entretenir la tombe
Un compromis de vente a été signé pour un montant de 690 000 euros. Les associations du village se sont partagé le montant de la vente du petit mobilier et des objets du logement, pour un montant de 2 738 euros. Au total, la ville a donc récupéré un peu plus de 970 000 euros.
La défunte n'avait demandé qu'une contrepartie : la mairie doit s'engager à « entretenir la tombe familiale, la fleurir et ne pas la déplacer » . Ce qui a été, bien sûr, accepté. A quoi va être utilisé ce legs ? Le maire ne peut pas encore répondre. « On a fait de gros travaux dans le bourg et on n’a pas prévu d’autres gros investissements pour la fin de la mandature. On va réfléchir à utiliser au mieux cet argent. La commune est propriétaire de l’ancienne boulangerie et de l’appartement de fonction de l’ancienne école publique. Une réflexion est engagée sur leur devenir » , annonce Gilles Coupu à Ouest-France .
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