Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Shrinkflation dans l’agroalimentaire
information fournie par Boursorama avec LabSense 16/10/2022 à 06:30

Vous connaissez évidemment le terme inflation que l’on entend et/ou lit plusieurs fois par jour. Mais avez-vous entendu parler de la shrinkflation ?

Shrinkflation dans l’agroalimentaire -iStock-Tanaonte

Shrinkflation dans l’agroalimentaire -iStock-Tanaonte

Shrinkflation : de quoi s’agit-il ?

La shrinkflation (des mots anglais « shrink » pour « baisser, diminuer, rétrécir » et « inflation ») - ou réduflation en français - est une pratique commerciale qui consiste à baisser la quantité d’un produit sans modifier son prix de vente. Cela induit toutefois une hausse du prix au kilogramme ou au litre. Et si cette pratique déplaît, elle est tout à fait légale. La réduflation permet aux marques de, principalement, limiter l’impact de la hausse des prix des matières premières (comme le blé, par exemple) sur leur activité.

Agroalimentaire et shrinkflation

L’ONG Foodwatch a mené une enquête à ce sujet. Publiée le 1er septembre dernier, elle s’intitule « Shrinkflation ou inflation masquée : des aliments qui rétrécissent et des prix qui grimpent ». Entreprise suite à des alertes lancées par des consommateurs, elle dresse un constat « pas réjouissant » pour le budget des Français. Plusieurs marques connues sont concernées. Foodwatch s’est ainsi intéressée à : Lindt et ses fameux Pyrénéens que l’on retrouve souvent sous les sapins de Noël ; Britvic et ses sirops Teisseire ; St Hubert et sa margarine St Hubert Oméga 3 ; Saint Louis et son sucre blanc ; Danone Water et sa Salvetat ; Le Groupe Bel et son Kiri, très apprécié des enfants notamment. Foodwatch a constaté que le panier contenant ces six produits a vu, depuis 2019, son prix total augmenter de 25 %. En revanche, son poids a baissé de 12 %. La margarine St Hubert, en particulier, a vu son poids diminuer de 4 % et son prix au kilogramme augmenter de 18 %. Chez Lindt, mauvaise nouvelle pour les gourmands, on n’a plus 30 mais 24 chocolats par boîte. « Notez que nous avons effectué ces calculs cet été 2022 et que les prix continuent d’évoluer » indique Foodwatch.

Une pétition à signer

Pour mettre fin à cette inflation masquée et pour que les consommateurs bénéficient de plus de transparence, Foodwatch a lancé la pétition « Stop à la shrinkflation ». L’ONG veut que des informations claires concernant les modifications des formats des produits apparaissent sur ces derniers ainsi que sur les sites Internet qui les vendent. Chaque jour, la pétition avec les nouvelles signatures est envoyée à différentes personnes dont Cécile Béliot (Groupe Bel), Antoine Portmann (Danone) ou encore Mickaël Nogal (directeur de l’ANIA, Association nationale des industries alimentaires). Notons que, selon l’Insee, en seulement un an, les prix à la consommation ont connu une hausse de 6 %. Pour certains produits, l’augmentation des prix atteint même les 30 %.

Une enquête de la répression des fraudes

Début septembre et suite à l’enquête de Foodwatch, Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme) a demandé une enquête à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Plus de 10 % des 330 enseignes étudiées par la DGCCRF n’affichent pas les bons prix au kilo/litre…

3 commentaires

  • 16 octobre 14:12

    Sans parler de la baisse de qualité des produits.


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • une tribune libre traitant du non-coté. (Crédits photo : A&P)
    information fournie par TRIBUNE LIBRE 03.05.2025 15:01 

    Une tribune libre rédigée par Par Amélie Vérone, fondatrice de l'agence de communication spécialisée en finance A&P En quelques années seulement, le non coté a connu un fort développement auprès des investisseurs particuliers. Selon les chiffres de l'AMF*,

  • TAEG, informations relatives aux assurances, mentions obligatoires sur l’offre de prêt… Votre banque doit s’assurer de vous informer correctement. ( crédit photo : Getty Images )
    information fournie par Le Particulier 03.05.2025 10:00 

    Quand vous sollicitez un crédit immobilier, l’établissement prêteur doit remplir certaines obligations légales. Il est tenu d’évaluer votre solvabilité et de vous mettre en garde sur les risques liés au prêt. Il doit également vous communiquer un ensemble d’informations ... Lire la suite

  • Une femme en train de passer un appel téléphonique pour la gestion de son épargne (Crédits: Adobe Stock)
    information fournie par Café de la Bourse 03.05.2025 08:42 

    Lorsque l'on possède 250 000 euros de capital financier, il est parfois difficile de se bâtir un patrimoine diversifié pour valoriser un tel capital dans la durée car de très nombreuses solutions existent et il n'est pas forcément évident de choisir quels placements ... Lire la suite

  • Statuts LMP et LMNP : quelles différences pour les investisseurs immobiliers ? / iStock.com - peterschreiber.media
    information fournie par Boursorama avec LabSense 03.05.2025 08:30 

    Avec le développement de la location meublée, de plus en plus d’investisseurs se tournent vers ce type de placement immobilier attractif. Mais encore faut-il bien comprendre les implications des deux principaux statuts juridiques liés à cette activité. À savoir, ... Lire la suite