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Réforme des retraites : Emmanuel Macron souhaite une entrée en vigueur à l'été 2023
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/09/2022 à 10:12

Le président de la République Emmanuel Macron à l'Elysée le 12 septembre 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Le président de la République Emmanuel Macron à l'Elysée le 12 septembre 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Le président de la République Emmanuel Macron a rencontré une centaine de journalistes de l’Association de la presse présidentielle, lundi 12 septembre à Nanterre, il y a affirmé sa "volonté d'accélérer" au sujet de la réforme des retraites.

La réforme des retraites, une urgence ? Le président de la République ne souhaite plus attendre, selon Le Monde, évoquant une rencontre avec une centaine de journalistes de l’Association de la presse présidentielle, lundi 12 septembre à Nanterre. "Le chef de l’Etat a précisé ses intentions et sa volonté d’accélérer", explique le quotidien. Le président le sait : ce sera un "moment douloureux", car cette réforme "ne fait plaisir à personne".

Il souhaiterait donc faire passer le texte dès l'automne, pour entrée en vigueur à l'été 2023. Le chef de l'Etat devrait s'appuyer sur le rapport annuel du Conseil d'orientation des retraites (COR) pour contredire l'argument selon lequel les déficits d'après 2023 se résorberont d'eux-mêmes. Selon ce rapport, le solde global des régimes de retraite français - revenu dans le vert grâce à "la forte reprise de la croissance" l'an dernier - devrait toutefois "se dégrader sensiblement" dès 2023, et son retour à l'équilibre reste toujours projeté "vers le milieu des années 2030" dans le meilleur des scénarios. "Si on ne fait pas la réforme, ce n’est pas juste", décrypte un conseiller, selon Le Monde.

Un "besoin de financement" à "l'horizon 2070"

Ce rapport annuel est en outre "marqué par de nouvelles hypothèses (...) plus défavorables sur le long terme". Le COR a notamment revu à la baisse son principal indicateur économique : les "gains de productivité" du travail sont désormais compris dans une fourchette de 0,7% à 1,6% par an, contre 1% à 1,8% précédemment. Ce qui explique en partie le maintien d'un "besoin de financement" à "l'horizon 2070" dans quatre des huit scénarios envisagés.

Un pessimisme qui vaut aussi pour le taux de chômage : alors que le gouvernement table sur "une baisse à 5% en 2027", le COR envisage toujours une "cible" de 7% à long terme. Même en le ramenant à 4,5%, "le déficit serait moindre" mais ne disparaitrait pas.

Ce mardi, la ministre déléguée chargée des personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, n'a pas exclu que la réforme des retraites soit votée rapidement via le Projet de loi de financement de la sécurité sociale, affirmant que "visiblement on est dans un mur budgétaire". "Je ne sais pas s'il faut précipiter les choses, mais depuis le temps que j'entends parler de réforme des retraites on ne précipite rien, et visiblement on est dans un mur budgétaire", a déclaré la ministre interviewée sur Radio J. "Donc je crois qu'un jour il faudra prendre des décisions qui soient des décisions courageuses et collectives (...) Il faudra certainement travailler plus longtemps, je crois que c'est du bon sens et que ça, tout le monde le comprend", a-t-elle ajouté.

"Où est l'urgence ?"

Ce mardi, des politiques ont réagi. Selon Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale sur France Info, Emmanuel Macron "a raison de vouloir aller vite. Après sur la méthode, le président doit respecter un minimum le dialogue social dans ce pays."

A l'inverse, la députée LFI Clémentine Autain s'interroge "où est l'urgence". "Si on veut garantir notre droit à la retraite durablement, il faut être capable de relancer de l'activité, de partager autrement les richesses ; c'est tout à fait possible si on change de politique", estime-t-elle sur LCI. Selon Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, sur France 2, "il n'y a absolument aucune urgence à s'attaquer aux retraites, en particulier au moment où les Français sont confrontés à des difficultés majeures de pouvoir d'achat".

26 commentaires

  • 14 septembre 01:03

    Il faudra au minimum 180 trimestres pour toucher sa retraite pleine ! Sinon la décote sera vite importante pour quelques trimestre de moins.


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