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Quel logement peut-on acheter avec 240.000 euros?
information fournie par Le Figaro 08/09/2021 à 06:00

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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INFOGRAPHIES - L'envolée des prix de l'immobilier a plombé le pouvoir d'achat de certaines villes moyennes, qui reste malgré tout attractif.

Les villes moyennes ont de plus en plus la cote auprès des acheteurs immobiliers. Mais, revers de la médaille, les prix s'envolent. Une mauvaise nouvelle pour les locaux qui voient leur pouvoir d'achat rogné, malgré les taux de crédit qui restent très bas. C'est le cas de communes comme Reims ou Angers qui paient leur proximité avec Paris. Avec 240.000 euros (l'équivalent du prix moyen d'un logement en France), vous pouvez acquérir un bien de 78 m² à Angers, selon Meilleurtaux, courtier en crédit immobilier. Là où il y a un an, vous pouviez vous offrir un 88 m². Soit une petite chambre en moins. À Reims, vous devez vous délaisser de l'équivalent d'une petite salle de bains (3 m²).

Mais ce regain d'intérêt ne vaut pas pour toutes les villes moyennes. Certaines sont encore délaissées. Conséquence: les prix de l'immobilier restent abordables et le pouvoir d'achat immobilier élevé. C'est à Saint-Étienne que les Français peuvent espérer acquérir le plus grand logement en empruntant 240.000 euros (équivalent au prix moyen d'un logement en France) sur 20 ans (pour une mensualité de 1110 euros hors assurance): 162 m², selon Meilleurtaux.com (voir ci-dessous). Suivent Le Mans (145 m²) et Nîmes (115 m²). En un an, le pouvoir d'achat immobilier a grimpé de 12 et de 30 m² pour les deux premières villes citées. Soit l'équivalent d'une chambre et d'un salon en plus.

Un WC en plus à Paris

À l'inverse, à Paris, ville la plus chère de France, vous devrez vous contenter d'un petit studio de 22 m². Soit une surface 7 fois plus petite que dans le Forez. Mais en un an, le pouvoir d'achat immobilier des Parisiens a augmenté de 2 m². Soit un WC en plus. Une bien maigre consolation due à la stabilisation voire la baisse des prix de l'immobilier dans la capitale. Reste à savoir si cette situation perdurera. Surtout que d'aucuns redoutent une remontée des taux de crédit en cas de sanctions contre les banques trop généreuses avec leurs clients.

Mi-septembre, les autorités financières doivent rendre leur verdict. L'euphorie qui s'est emparée du marché du crédit immobilier - avec une production record depuis près de 5 ans - pourrait leur paraître suspecte. Les banques auraient-elles ouvert trop grand les vannes? « Plusieurs grandes banques, notamment des mutualistes qui sont les plus gros producteurs de crédit, n'ont pas respecté les recommandations faites par les autorités financières (endettement inférieur à 35% et durée d'emprunt inférieure à 25 ans, sauf pour 20% des dossiers)», affirme un connaisseur du dossier. Selon le dernier chiffre publié par l'Autorité de régulation (ACPR) (page 28), seulement 5% de la production de crédit est hors des clous. Mais cette statistique date d'avril 2021. Date à laquelle le pays était encore confiné... Elle pourrait avoir augmenté depuis. À suivre.

2 commentaires

  • 08 septembre 12:16

    Si demain les taux remontent a 4-5 % ce qui est cohérent avec une inflation a 2-3% , le marché devra donc absorber une baisse de 30% des capacité d'achat des acheteurs. Je ne crois pas en une crise immobilière, mais dans un marché qui progressera moins que l'inflation pendant plusieurs années avec des prix qui seront maintenus haut pas la baisse des volumes.


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