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Pourquoi les banques disparaissent-elles ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 24/12/2019 à 08:30

D’après le cabinet d’études McKinsey, une banque sur trois pourrait prochainement fermer ses portes dans le monde, notamment en Asie et en Europe de l’Ouest, si la croissance venait à ralentir. Les banques sont affaiblies par des taux très bas et malgré un resserrement des effectifs, nombre d’entre elles restent très fragiles. Le phénomène blockchain les oblige par ailleurs à se réinventer.

iStock-bluebird13

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Une rentabilité de seulement 1,6 % pour 1/3 des banques

Selon une étude publiée en novembre dernier par le cabinet de conseil américain MacKinsey et portant sur 984 banques à travers le monde, il ressort que 35 % d’entre elles (soit 354 établissements) n’affichent une rentabilité moyenne sur fonds propres tangibles (rote) que de 1,6 %. 43 % de ces banques se trouvent dans les pays développés d’Asie et 37 % en Europe de l’Ouest. À l’inverse, les 210 établissements les plus performants (dont le rote dépasse les 15 %) se trouvent pour grande partie dans les pays émergents d’Asie (46 %) ou en Amérique du Nord (25 %).  Sur l’ensemble des banques étudiées, McKinsey constate une détérioration des indicateurs. La rentabilité sur fonds propres tangibles est passée de 16,9 % en moyenne sur la période 2002-2007 à 10,5 % entre 2010 et 2018. Et la croissance des revenus de 16,8 % à 3,6 % ! La crise financière de 2008 n’est pas la seule responsable de ces mauvais résultats. Dans la zone euro, les banques sont confrontées depuis 2015 à des taux exceptionnellement faibles, parfois même négatifs, ce qui fait baisser les revenus. Elles ont beau multiplier les clients et prêter massivement, une petite baisse de croissance ferait grimper les incidents de remboursement et mettrait les banques sur la paille.

L’argent à l’ère de la blockchain

Pour Sébastien Lacroix, senior partner en charge du secteur financier chez McKinsey s’adressant aux Échos, « les banques doivent désormais se concentrer sur leur cœur de métier, sachant que ce cœur de métier va fortement varier d’une banque à l’autre : il peut s’agir d’une focalisation en termes de segmentation de clientèle, de géographie ou même de métiers. Il faut choisir ses batailles ».  La bataille est pourtant loin d’être gagnée, car un nouveau phénomène inattendu est également apparu ces dernières années : la cryptomonnaie.  C’est Anthony Jenkins, ancien chef de la direction du groupe Barclays qui a, dès 2015, tiré la sonnette d’alarme en déclarant que les opportunités produites par les technologies comme la blockchain (qui est à l’origine des cryptomonnaies) pourraient entraîner des « économies d’efficacité de 80 à 110 milliards de dollars » et que les banques qui se passeraient de cette révolution technologique pourraient vite se retrouver confrontées à « une crise existentielle ». M. Jenkins a également prédit que les services financiers subiront une baisse du personnel et des succursales « jusqu’à 50 % au cours des 10 prochaines années ».  La blockchain, qui permet de décentraliser l’échange d’argent et les activités de paiement, pourrait même à terme faire tout bonnement disparaître les banques.

Des chiffres

En 10 ans, entre 2008 et 2018, 600 000 emplois dans le secteur de la banque ont disparu dans les 28 pays de l’Union européenne.

7 commentaires

  • 24 décembre 10:59

    c'est effectivement le problème, il faut avoir quelques éléments de mesure en tête sinon on peut facilement tomber dans du melenchonisme ou marine le penisme.Le sauvetage du credit lyonnais a couté 10MMGoogle vous le donne en 10 secmais cela n'interesse personne par contre si je vous dit que l'ennemi c'est la finance, alors la tout le monde comprend


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