Le diagnostic de performance énergétique a évolué au 1er juillet 2024. (illustration) (Etadly / Pixabay)
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les logements de moins de 40 m2 a évolué depuis le 1er juillet 2024. Ce changement, prévu par un arrêté publié le 25 mars dernier, vise à « revoir les méthodes de calcul, défavorables aux petits logements, qui étaient donc plus facilement qualifiés de passoires thermiques » , a expliqué à Capital Pierre-François Morin, le directeur de la rénovation énergétique chez Hello Watt.
En conséquence, environ 140 000 logements sortiront du statut de passoire thermique sans aucune rénovation. Un avantage pour les propriétaires, mais pas pour les locataires, note l' UFC Que choisir. Le DPE, qui évalue l’efficacité énergétique des logements, est crucial pour les ventes et locations en France. Le gouvernement se sert de cet outil pour progressivement interdire la location des habitations les plus énergivores : les G dès 2025, les F en 2028, et les E en 2034.
Des factures plus élevées pour les locataires
Pour les petits logements, le calcul du DPE n’a pas changé, mais des coefficients de pondération améliorent leur classement énergétique. Cette révision a donc pour conséquence de rehausser artificiellement la performance énergétique de 140 000 logements, sans travaux.
Cette réforme est avantageuse pour les propriétaires, puisqu’elle retarde l’interdiction de louer jusqu’en 2034 pour les logements classés E. Cependant, les locataires en pâtissent. Leurs factures d’énergie resteront élevées et les loyers pourraient augmenter dès le prochain renouvellement de bail ou changement de locataire.
En région parisienne
Les logements concernés sont souvent de très petites surfaces et se trouvent majoritairement dans les grandes métropoles comme Paris (30 010) et sa banlieue (8 000 par exemple dans les Hauts-de-Seine), selon les données de l’Agence de la transition écologique (Ademe). On en retrouve également un grand nombre dans le Nord (5 170) et le Rhône (4 100).
Plus de 43 % des logements de moins de 15 m2 désignés passoire thermique avant la réforme ont maintenant un meilleur classement. La majorité de ces logements sont chauffés à l’électricité, une énergie dont les coûts ont fortement augmenté.
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