Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Marseille : le maire déclare la guerre aux marchands de sommeil et aux logements indignes
information fournie par Boursorama avec Newsgene 28/11/2022 à 16:44

L'élu aimerait allonger l'interdiction d'achat de logement aux marchands de sommeil à trente ans, contre seulement dix ans aujourd'hui. (Illustration) (Albert Dezetter / Pixabay )

L'élu aimerait allonger l'interdiction d'achat de logement aux marchands de sommeil à trente ans, contre seulement dix ans aujourd'hui. (Illustration) (Albert Dezetter / Pixabay )

Le maire de Marseille Benoît Payan s'est lancé dans une guerre ouverte contre les marchands de sommeil. Dans une ville où le nombre de logements indignes ou insalubres est important, l'élu aimerait renforcer l'arsenal législatif et pénal contre ces propriétaires malveillants.

« Je veux que les marchands de sommeil ne dorment plus. » C'est en ces termes que le maire de Marseille (Bouches-du-Rhône), Benoît Payan, a annoncé qu'il se lançait dans une bataille contre les propriétaires louant des logements indignes à des prix souvent exorbitants. L'édile plaide pour un durcissement des sanctions envers ces personnes.

Des États généraux pour réunir « toute la chaîne » du logement

L'élu a organisé les États généraux du logement, qui se tiennent lundi 28 et mardi 29 novembre. Pour lui, cette thématique est centrale dans la cité phocéenne. « On a 40 000 logements indignes dans cette ville. On a 14 000 personnes dépourvues de solution logement. Ce chiffre est océanique ! , explique Benoît Payan. Sept Marseillais sur dix sont éligibles au logement social et aujourd'hui 40 000 personnes sont en attente. »

Quatre ans après l'effondrement de deux immeubles vétustes rue d'Aubagne, 95 % de la population de ce quartier est encore éligible au logement social, selon le maire. De plus, en pleine hausse des tarifs de l'énergie, de très nombreux logements sont des passoires énergétiques. Les États généraux ont pour but de « mettre ensemble toute la chaîne, du propriétaire au locataire en passant par le promoteur, le bailleur, la chaîne pénale, les collectivités, pour sortir avec des propositions concrètes » .

Lutte active contre les marchands de sommeil

La mairie de Marseille a en outre alloué 48 millions d'euros aux travaux faits d'office après mise en demeure de propriétaires sommés de rendre leurs logements dignes. Pour lutter contre le logement indigne, Benoît Payan veut s'attaquer directement aux marchands de sommeil qui ont prospéré dans la ville. « Il faut que la peur change de camp , assène-t-il. Je ne peux accepter que dans ma ville, il y ait des gens qui profitent de la misère. »

Le conseil municipal veut également proposer une loi pour interdire aux marchands de sommeil d'acheter des logements pendant trente ans (et non dix actuellement) après une condamnation. Benoît Payan aimerait aussi voir les peines de prison augmentées pour les propriétaires refusant les travaux nécessaires ou touchant toujours un loyer après un arrêté de péril ou d'insalubrité.

La construction de logement sur la table aussi

« Ces gens font des ravages. Ce ne sont pas juste des propriétaires négligents, ce sont des délinquants, parfois des criminels , affirme le maire de Marseille. Si j'ai la force d'exproprier les marchands de sommeil, tout le monde se tiendra différemment. Le but de la dissuasion nucléaire c'est de ne pas avoir besoin de s'en servir. »

Dans le même temps, les élus marseillais réfléchissent à la construction de logements. Benoît Payan assure qu'il partage la « volonté de constructibilité » du gouvernement, à savoir la construction de 12 000 nouveaux logements par an. L'édile tient cependant à ce que cet effort soit partagé entre les 92 communes de la Métropole. « Marseille ne peut pas seule construire pendant que les autres vivraient dans des villages avec des fontaines en pierre de Cassis » , conclut-il.

9 commentaires

  • 28 novembre 20:01

    Méthode quartier Saint Jean, février 1943, étendue a toute la ville. La seule méthode qui puisse donner un résultat à Marseille.


Signaler le commentaire

Fermer