
Les responsables de la ville envisagent plusieurs solutions pour soulager la tension. (illustration) (Albert Dezetter / Pixabay )
Victime de son succès, Marseille ne sait plus comment gérer les flots de touristes sur ses sites les plus connus. La cité phocéenne veut désormais réguler les visites pour les étaler sur toute l'année et mettre en avant des sites méconnus pour désengorger les lieux les plus fréquentés.
Saturée. Marseille n'arrive plus à contenir l'afflux des touristes dans ses rues et dans l'arrière-pays. Signe éloquent de cette saturation : l'accès aux calanques de Sugiton et des Pierres Tombées s'effectue désormais sur réservation afin de réguler le nombre de baigneurs, rapporte Le Parisien relayé par Capital .
« C'est devenu le martyre »
Le problème se pose particulièrement durant les vacances d'été, où le tourisme augmente considérablement. Pour Laurent Lhardit, adjoint au tourisme durable, il est inutile de faire de la publicité ailleurs pour Marseille : « les Parisiens et les Lyonnais sont déjà là » . Notre-Dame-de-la-Garde, l'île du Frioul, le Vieux-Port ou Le Panier font partie des lieux les plus prisés.
« Pour les résidents du Vallon des Auffes, c'est devenu le martyre , confirme Jean-Claude Rostain, président du comité d'intérêt de quartier de ce village de pêcheurs très touristique. Ceux qui le peuvent s'en vont l'été. » Le lieu bénéficie de la présence de médiateurs et l'accès en véhicule est réservé aux habitants le soir, mais cela n'empêche pas les nuisances.
Victime de son succès
Selon les politiques, la surfréquentation de Marseille a commencé en 2018 et s'est aggravée après les confinements. « L'hyper-tourisme de masse, ça n'a pas de sens » , résume Laurent Lhardit. Parmi les solutions envisagées : l'étalement du tourisme tout au long de l'année pour que la période estivale ne concentre pas tout, et la mise en avant de lieux méconnus.
Avec la fin des restrictions sanitaires liées au Covid-19, les touristes étrangers reviennent en force. Il y a 128 % de réservations en plus venant des États-Unis par rapport à l'été 2019. La faute, certainement, au Times qui a classé Marseille dans les cinquante plus beaux lieux au monde.
12 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer