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Manger 5 fruits et légumes par jour, est-ce écolo ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 03/04/2017 à 16:35

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) recommande de manger cinq fruits et légumes par jour. Si ce conseil de consommation alimentaire, répété depuis 2002, est bénéfique pour la santé, qu’en est-il de son impact sur l’environnement ? Des facteurs tels que les modes de culture et de production, le stockage, la réfrigération, les traitements phytosanitaires et, bien entendu, le transport ont aussi une influence sur la santé de la planète.

Manger 5 fruits et légumespar jour, est-ce écolo ?

Manger 5 fruits et légumespar jour, est-ce écolo ?

CO2 et gaz à effets de serre

L’utilisation de serres en verre chauffées ou d’abris froid bâchés, la culture en sol ou hors-sol, la consommation de plastique ou encore le choix entre systèmes automatisés et main d’œuvre influencent directement le coût énergétique. On mesure cette consommation en comptabilisant les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) converties en CO2. Or le bilan climatique des fruits et légumes transportés par avion ou issus de serres chauffées est fortement négatif. C'est ce qu'estime le Fonds mondial pour la nature (WWF) suite à une étude réalisée par l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).
Cela ne signifie pas pour autant qu’une production locale soit plus écologique. Par exemple, en hiver, un kilo de tomates mûries sous le soleil espagnol pèse environ 0,5 kilo de CO2, soit dix fois moins que les tomates cultivées en Suisse, où a été réalisée l’étude, sous des serres chauffées à l'aide de combustibles fossiles. Selon une étude de l’ADEME datant d’octobre 2007, consommer des tomates en été peut réduire par dix la consommation d’énergie de production.
Les installations chauffées aux énergies renouvelables, dont la production nécessite peu d'eau, d'engrais et de pesticides, sont, quant à elles, nettement plus respectueuses du climat.

Quelques comparaisons

Dans son étude, l’ADEME fournit quelques éléments de comparaisons pour les importations de fruits et légumes en France. Le transport en avion d’une banane de Colombie consomme 20 fois plus d’énergie et émet 50 fois plus de GES que le transport en bateau. Le transport par avion représente 1% des importations mais 10% de la consommation d’énergie et 24% des émissions de GES du transport. Les fruits hors-saison représentent 63% des importations, 58% de la consommation d’énergie et 53% des émissions de GES pour le transport. Le comportement du consommateur influe également sur les dépenses d’énergies : consommer un fruit de saison peut réduire de 3 à 15 fois les impacts environnementaux du transport. Faire ses courses en voiture sur un trajet de 9 km pour 15 kilos génère des impacts environnementaux 1,6 fois plus importants que l’importation des fruits et légumes depuis l’Espagne.

Les effets sur l’environnement des produits phytosanitaires

Les produits phytosanitaires utilisés en agriculture (herbicides, insecticides, fongicides, nématicides – contre les nématodes – et rodonticides – contre les rongeurs) se retrouvent dans le sol, l’air et l’eau. La faune et la flore peuvent être contaminées par retombée ou directement par contact avec les produits. Cette contamination déséquilibre les écosystèmes et peut conduire à la mort de certaines espèces. Les premières recherches observant les effets néfastes des pesticides datent du début des années 60. La biologiste américaine Rachel Carson affirmait alors que le DTT (un insecticide) fragilisait les coquilles d’œuf chez les oiseaux entraînant une hausse de la mortalité et des problèmes de reproduction. Cette étude fit grand bruit et conduisit à l’interdiction du composant en 1972. Depuis les chercheurs ont pu observer une diminution de la population d’abeilles suite à la raréfaction de la végétation, des modifications de sexe chez certains batraciens ou des difficultés de reproduction d’invertébrés. Aujourd’hui, les pesticides font l’objet des nombreuses recherches et des substances sont régulièrement interdites à l’usage. Parallèlement, le ministre de l’Agriculture délivre les autorisations de mise sur le marché (AMM) pour de nouvelles substances.

Trucs et astuces

Pour réduire considérablement et durablement l’impact environnemental de sa consommation en fruits et légumes, il est recommandé de privilégier les aliments issus de l’agriculture biologique, locaux et de saison.

5 commentaires

  • 04 avril 09:45

    Malheureusement je ne rêve pas !!! le diesel avant il fallait maintenant il faut plus, la viande pareil et maintenant les fruits et légumes ... les vaches ne peuvent plus péter à t'on le droit de respirer encore....


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