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Les supermarchés collaboratifs se multiplient en France
information fournie par Boursorama avec LabSense 20/02/2017 à 18:40

Ils ont pris l'exemple du Park Slope Food Coop de Brooklyn, à New-York, ouvert depuis 1973 ! Dans ces magasins collaboratifs, on donne de son temps en échange de produits de qualité et moins chers qu'ailleurs. Un concept alternatif qui séduit partout en France et qui reçoit le soutien des collectivités locales.

Lessupermarchés collaboratifs se multiplient en France

Lessupermarchés collaboratifs se multiplient en France

Histoire et concept

Le lieu a même fait l'objet d'un film documentaire sorti en novembre dernier en France. Le Park Slope Food Coop existe depuis bientôt 44 ans et compte aujourd'hui plus de 17 000 membres. Mis en lumière (et en images) par Tom Booth, le concept gagne du terrain en France. Ainsi en 2010, le même Tom Booth (et Brian Horihan, un autre américain) décident d'importer l'idée à Paris. Ce sera La Louve. L'on compte aujourd'hui une vingtaine de supermarchés de ce genre dans l'Hexagone.
Le concept en est simple et diffère totalement des magasins ordinaires. Tout d'abord les clients ne sont pas vraiment des clients. Ce sont des coopérateurs et des adhérents. Pour faire partie de la coop', il faut avancer une participation financière (20 à 100€ selon les magasins). Cet argent est rendu au coopérateur en cas de départ et sa part est proposée à un nouvel entrant. Il faut ensuite offrir 3 heures de son temps (en moyenne) à la coop'. Fonctionnant en auto-gestion, ce sont bien les adhérents qui en assurent le fonctionnement. Mise en rayon, caisse, stock..., tout est géré par les coopérateurs. En échange, le coopérateur est "propriétaire" d'une part du magasin et peut venir y faire ses courses. Point crucial, c'est aussi lui qui choisit, en accord avec les autres, les produits qui seront mis en rayon. L'on se tourne alors naturellement vers des produits de qualité, souvent bios et issus de circuits courts et de producteurs locaux. Tous les coûts et les marges (affichées en toute transparence) sont réduits au maximum.
A la caisse, le panier revient alors 20 à 40% moins cher que dans les supermarchés classiques.

La Louve, la Chouette et les autres

Premier magasin coopératif en France, La Louve créée par Tom Booth et Brian Horihan a mis 6 ans à véritablement voir le jour. "Nous avons surtout été soucieux de conserver les mêmes règles que le supermarché coopératif Park Slope Food Coop de Brooklyn" confie Tom Booth. Ce modèle s'oppose à "la plupart des supermachés coopératifs [qui] ne font que partager le capital entre multiples propriétaires". Dans ces magasins, "ceux qui ont le moins d'argent finissent par travailler pour ceux qui ont de l'argent et souvent l'ambiance est celle d'un simple supermarché".
Les deux américains créent d'abord un groupement d'achats et une association "Les amis de la Louve". Ils quittent Bagnolet en 2013 et s'installent dans un local rue de la Goutte d'or, dans le 18ème arrondissement de Paris. Une campagne de financement participatif est lancée et le projet s'accélère. Les fonds récoltés permettent les travaux et l'aménagement d'un local de 1 500 m² rue des Poissonniers qui est en phase de test depuis novembre 2016. La coop', qui revendique aujourd'hui 3 000 membres, devrait ouvrir officiellement dans les prochaines semaines.
La Louve a emmené dans son sillage nombre de supermarchés du même genre, plus ou moins grands, à travers la France, mais aussi en Belgique ou en Espagne. Ils s'appelent La Chouette à Toulouse, L'Elefan à Grenoble, La Cagette à Montpellier ou encore Supercoop à Bordeaux.

Les collectivités suivent

Ces projets suscitent l'engouement de la population mais aussi des pouvoirs publics.
A Bordeaux, l'association Supercoop a ainsi reçu de l'aide de la part du fonds social européen "sans parler des nombreux soutiens du côté Aquitaine Active, Bordeaux Mécènes solidaires, la ville de Bègles, la ville de Bordeaux et Bordeaux Métropole, la région et même l'Etat avec la Dreal (issue du ministère de l'écologie)" explique Anne Monloubou, créatrice de la coop'.
A Toulouse, la Chouette est soutenue par l'élue locale ainsi que par un incubateur de la ville.
Des "subventions [souvent] modestes" tempère La Louve, s'agissant des aides de la mairie de Paris ou de la région Ile-de-France. Les coop' font alors souvent appel au public à travers les plateformes de financement participatif comme KissKissBankBank ou Ulele.
Outre les donateurs particuliers, la Louve a également convaincu, pour sa part, la Fondation Macif qui lui a accordé une subvention de 20 000€ ou encore France Active dont le prêt de 400 000€ a permis de finaliser le projet.

Trucs et astuces

Une carte interactive a été mise au point par les coopératives de Bordeaux, Toulouse et Bayonne pour permettre de savoir si un magasin coopératif existe près de chez vous :
https://framacarte.org/fr/map/supermarches-cooperatifs-participatifs_6392#6/46.860/9.514

1 commentaire

  • 20 février 23:15

    C'est très bien, mais quand on aura détruit les emplois des supermarchés, il faudra payer leurs indemnités chômage. On aura donc remplacer des emplois rémunérés par des chômeurs bénévoles. Peut-on le faire aussi avec la fonction publique ? Je veux bien y travailler 8 heures par semaine et ne plus payer d'impôt.


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