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Les stations de ski échappent aussi aux baisses de prix
information fournie par Le Figaro 11/02/2024 à 07:00

(Crédits photo : Unsplash -  Alain Wong )

(Crédits photo : Unsplash - Alain Wong )

À l'instar du grand luxe, l'immobilier à la montagne affiche une croissance autour de 1 à 2% alors que dans le reste de la France, les prix baissent.

L'immobilier dans les stations de ski fait figure d'exception . Alors que les prix baissent partout en France, -5,4% sur un an au 1er décembre à Paris, -5,5% à Bordeaux ou encore -7,1% à Lyon, les prix de l'immobilier dans les stations ne montrent aucune baisse significative. Les hausses s'échelonnent entre 1 et 2%, selon Cimalpes, un réseau spécialisé dans l'immobilier haut de gamme dans les Alpes françaises. Selon Meilleurs Agents, les prix ont augmenté de 6% dans les Alpes du Sud, de 1,6% dans les Alpes du Nord et de 1,2% dans le Jura et les Pyrénées, sur les 12 derniers mois (de février 2023 à janvier 2024). À l'inverse, l'ensemble du marché immobilier hexagonal recule de 1,8%.

La station de ski la plus chère demeure Val-d'Isère, en Savoie, très convoitée par la clientèle internationale, avec 15.268 euros le mètre carré, selon Meilleurs Agents. Suivent Courchevel ( avec 12.812€/m²) et Méribel (12.230€/m²). A contrario, le Massif central reste le plus abordable avec des prix immobiliers de 2442 euros le mètre carré en moyenne. La station du Lac blanc dans les Vosges ressort comme étant la moins chère, à 1350 euros le mètre carré. À 2669 euros en moyenne par mètre carré au 1er février, les Pyrénées apparaissent comme le troisième massif français «le plus accessible», derrière les Vosges et le Massif central. « Comptez minimum 20.000 euros du mètre carré pour de beaux biens sans défaut à Megève, entre 40 et 50.000 euros du mètre carré à Courchevel et 30 à 35.000 euros à Méribel », explique Olivier Roche, PDG des agences Sotheby's International Realty à Megève, Courchevel et Méribel. On observe aussi une grosse tendance à Courchevel à préférer un chalet rattaché à un hôtel 5 étoiles et tous les services qui vont avec.

Le succès de Chamonix ne se dément pas: la demande est constante et régulière, en particulier pour les résidences secondaires. « La tendance actuelle est aux grands chalets avec un emplacement premium. Les prix ne baissent pas pour ces biens sans défaut et tendent même à monter sur les secteurs les plus recherchés à Chamonix », précise Lionel Thomas, directeur des agences Chamonix et Chamonix Argentière Sotheby's International Realty.

Un marché de résidences secondaires

Pour quelle raison l'immobilier dans les stations est-il à rebours du reste du marché? « La hausse des taux a impacté le marché de la montagne mais sur le réseau de l'immobilier haut de gamme, cet impact est peu notable. On observe un recours au crédit certes mais un crédit de confort. Notre clientèle a un apport important. Sur ce marché de niche, plus de personnes achètent cash », analyse Benjamin Berger, directeur général et associé de Cimalpes. Il s'agit d'un marché de niche, un marché de résidences secondaires (59% selon une étude de la Fédération nationale de l'immobilier, Fnaim) et attire donc des acquéreurs souvent plus âgés et plus stables financièrement. L'immobilier de montagne est donc une valeur refuge. « On a eu zéro dossier bloqué cette année pour des problèmes de financement », assure Romain Dadat, directeur des ventes Haute-Tarentaise (Tignes, Val d'Isère...) chez Cimalpes. Malgré un taux d'emprunt moyen de 4 % et une rentabilité annuelle d'environ 3 %, le rendement annuel reste positif car les acheteurs n'empruntent pas la totalité du montant.

Cet hiver, la saison touristique est très bonne donc les vendeurs ne sont pas encouragés à vendre leur bien. « On pourrait imaginer que les acheteurs peuvent négocier mais ce n'est pas le cas, la demande est soutenue. Les vendeurs sont moins pressés de vendre que dans le cas où ils mettraient en vente leur résidence principale », ajoute Benjamin Berger. Il observe aussi une plus grande flexibilité des acquéreurs dans le choix de la station de ski: « Si un client demande Méribel, on n'a plus de problème à lui proposer Courchevel qui est à côté. Dans un cas sur deux, le client dit oui. S'il y a le produit qu'il veut à Courchevel, il accepte de bouger ».

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