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Les loyers des meublés baissent fortement à Paris
information fournie par Primaliance 10/05/2021 à 08:00

Les loyers des meublés baissent fortement à Paris

Les loyers des meublés baissent fortement à Paris

La pandémie de Covid-19 a globalement démontré la très bonne résilience du marché immobilier résidentiel en France : le logement est devenu une véritable valeur refuge pendant cette période où les activités sociales sont devenues plus contraintes et où le télétravail s’est massivement imposé chez les « cols blancs ». Mais tous les marchés immobiliers ne sont pas logés à la même enseigne : alors que les petites villes, les zones rurales et plus encore les lieux de villégiature en bord de mer ont connu un attrait fortement renouvelé, les grandes métropoles ont à l’inverse connu un mini-exode de leur population à la recherche de grands espaces -intérieurs et extérieurs- pour mieux supporter les confinements.

Paris n’est bien sûr pas épargnée par cette tendance conjoncturelle liée au coronavirus : beaucoup de cadres et d’étudiants ont renoncé à leurs logements dans la capitale, les touristes ont complètement déserté la ville, et l’une des conséquences que l’on peut observer est une baisse des loyers sur les locations meublées, la première variable d’ajustement lorsqu’un déséquilibre apparaît entre l’offre et la demande de logements. Le parc locatif privé parisien est constitué d’environ 500.000 logements, dont 110.000 sont des meublés. Cela représente 22% du secteur locatif privé (contre seulement 14% en 2006), et c’est bien sûr le segment le plus touché par la baisse de la demande en locations touristiques, la diminution des voyages d’affaires, et le basculement de l’enseignement supérieur en distanciel depuis plus d’un an. « Quand, sur un parc de 500.000 logements, vous avez 20 % du parc (celui des meublés, NDLR) qui se retrouve sur un segment économique chahuté et qui prend une décision de réorientation, ce n'est pas anodin », expliquait récemment à l'AFP Jean-Marc Torrollion, le président de la Fédération Nationale de l'immobilier (Fnaim). Sur les 12 derniers mois (à fin février), les loyers des meublés ont baissé de 1,1% à Paris et le nombre d’annonces de locations a plus que triplé, c’est du jamais vu dans la capitale. Et c’est une moyenne qui cache des situations parfois plus compliquées, en particulier sur les petits logements qui sont clairement en situation de sur-offre.

Les exemples commencent à affluer, qui montrent à quel point le marché actuel est déséquilibré en faveur des locataires : en janvier, Arnaud Hacquart, le président de l’agence spécialisée Imodirect -dont près de la moitié des annonces concernent des pieds-à-terre loués à des cadres- a envoyé un message aux propriétaires des logements parisiens dont il assure la gestion locative pour les mettre en garde sur « l'inversion des courbes de l'offre et de la demande à Paris », et les inciter à « opérer une baisse significative du montant du loyer proposé ». « Il y a un an, au bout d'une demi-journée on était obligés de retirer l'annonce devant l'afflux de demandes, maintenant si on ne baisse pas le prix on n'a pas de demande, c'est inédit » constat-t-il.

Il n’est pas rare de voir certains propriétaires consentir jusqu'à 20 % de baisse de loyer pour pouvoir éviter la vacance locative, alors que crédits et charges continuent à tomber chaque mois. Un agent immobilier donne l’exemple d'un 2 pièces de 47m2 dans le 17ème arrondissement de Paris, loué jusqu'en octobre 2020 à 1.700 € par mois, dont le loyer est passé à 1 400 € en janvier 2021.

L’agence Book-A-Flat observe une augmentation de 60 % de l’offre d’appartements meublés en un an, à un niveau largement supérieur à la demande, du jamais vu à Paris selon Stanislas Couteaux le co-fondateur de cette agence haut de gamme. Certains propriétaires endettés sont même contraints de mettre leur bien en vente.

Il faut néanmoins relativiser la situation actuelle dans la mesure où un retour de la situation sanitaire à la normale provoquerait à nouveau un afflux de demande locative dans la capitale, qui retrouverait assez probablement les niveaux d’avant-Covid…

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