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Le système des retraites jugé injuste par les français
information fournie par Boursorama avec LabSense 23/01/2017 à 17:10

Avec un départ encore possible à 60 ans et une espérance de vie à 85 ans, les Français jouissent de la retraite la plus longue au monde. Cependant, selon un sondage réalisé en novembre 2016 par l'institut Harris Interactive pour la Confédération française des retraités, huit Français sur dix jugent notre système de retraite injuste.

A l'heure de la retraite, beaucoup sont déçus du montant de l'allocation

A l'heure de la retraite, beaucoup sont déçus du montant de l'allocation

Un système solidaire

Avant’45, les français n’étaient pas couverts, à l’exception des fonctionnaires et des salariés d’entreprises publiques. Après la deuxième guerre mondiale, le régime de base a été créé pour les salariés du privé. Puis des régimes complémentaires se sont mis en place pour certaines catégories professionnelles jusqu’à devenir obligatoires pour l’ensemble de la population active. Le système de retraite français est un système contributif qui fonctionne par répartition. Les cotisations versées par les actifs chaque année sont immédiatement utilisées pour financer les pensions des retraités. Ces pensions sont proportionnelles au montant des cotisations prélevées sur les salaires. Le système de retraite français permet, en outre, de cotiser également lors de périodes d'inactivité. C’est le cas pour les chômeurs, les salariés en arrêt maladie ou les personnes en congé parental.
Par ailleurs, les personnes âgées d'au moins 65 ans qui n'ont pas suffisamment cotisé ou qui n'ont jamais travaillé, perçoivent depuis’56 une allocation : le minimum vieillesse.
Il existe également des régimes facultatifs par capitalisation. L’épargne-retraite permet en effet de mettre de l'argent de côté pour le récupérer au moment de la retraite.

Inégalités et injustices

Bien qu’étant un système solidaire, le système français engendre des inégalités. Notamment parce qu’il requiert deux conditions pour obtenir une retraite complète : un âge de départ et une durée nécessaire de cotisation. On ne touche une pension complète que si l’on a cotisé suffisamment (164 trimestres pour tous ceux nés après’52). Les personnes ayant commencé à travailler tardivement ne pourront peut-être pas valider le nombre suffisant de trimestres pour accéder à une pension pleine.
A cela s’ajoute la question de l’âge du départ à la retraite et de son lien entre la pénibilité du travail, l’espérance de vie et la durée de cotisations. Fixer un âge de départ est plus inégalitaire qu’une durée de cotisation. Plus on élève cet âge, plus le système est injuste. Les plus pénalisés sont ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, même s'il existe des retraites anticipées pour carrière longue. Les métiers qui aujourd’hui sont les plus pénibles ne sont pas forcément ceux qui permettent de partir le plus tôt à la retraite. Enfin, pour diverses raisons comme la pénibilité au travail, l’accès aux soins ou les habitudes de vie (alimentation, pratiques sportives), l’espérance de vie n’est pas la même selon les catégories sociales.
Une autre inégalité du système tient au mode de calcul des retraites. Etant proportionnel aux salaires, il contribue à creuser des écarts entre les différentes pensions reversées suivant les régimes. Dans le régime de base du privé, la pension correspond à la moitié du salaire perçu sur les 25 meilleures années alors que dans la fonction publique, la pension est équivalente aux trois-quarts du salaire des six derniers mois.

Trucs et astuces

En France, on compte 35 caisses de retraite pour les régimes de base et les régimes complémentaires.
Le régime général couvre 71% des actifs. Le régime de base est géré par la Caisse nationale d'assurance vieillesse. Le régime complémentaire est géré par l'Arrco (tous les salariés), l'Agirc (cadres uniquement) et l'Ircantec (salariés non-titulaires du public). C’est la MSA (Mutualité sociale agricole) qui s’occupe du régime de base des salariés agricoles.
Les régimes de la fonction publique (17% des cotisants) couvrent l'ensemble des agents de l'Etat, des collectivités locales et des hôpitaux. Depuis 2005, le régime complémentaire est affilié à la Retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP).
Les régimes des non-salariés (10% des cotisants) sont gérés par des caisses qui assurent à la fois le régime de base et le régime complémentaire. Le RSI (Régime social des indépendants) est dédié aux artisans, commerçants et industriels, la CNAVPL (Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales) aux professions libérales et la MSA aux exploitants agricoles.
Les régimes spéciaux (2% des cotisants) réunissent les caisses autonomes de diverses professions et entreprises publiques (RATP, SNCF, CNIEG, marins, mineurs, Opéra de Paris ...).

2 commentaires

  • 23 janvier 20:49

    Non sans blague....ceux qui ramènent des sous ( le privé) en moyenne cest 1200 euros sur 25 meilleures annees et de l'autre côté ceux qui. En vivent une retraite de 1800 euros en moyenne ( public ) et pour Le décès d'un conjoint c'est 100% et peux importe le revenu de l'autre ....de plus l agric et l arco ont toujours renflouer les régimes spéciaux ( public)


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