
Le paiement en plusieurs fois, ou paiement fractionné, est-ce une bonne idée ? / iStock.com - Andrii Yalanskyi
Facilité de paiement : de quoi parle-t-on exactement ?
Régler un achat de manière échelonnée consiste à répartir le montant dû sur plusieurs échéances afin de ne pas avoir à débourser la totalité en une seule fois. Souvent proposée par le vendeur afin d’inciter à l’achat, la « facilité de paiement » est un dispositif encadré par le code de la consommation (article L312-4) : l’acheteur doit être majeur, et porteur d’une carte bancaire. Le montant total de la facilité ne doit pas dépasser 200 €, ou l’échelonnement, 3 mensualités soit 90 jours. Cet « arrangement » est assimilé à un prêt à taux zéro puisque l’acheteur ne paie pas d’intérêt... Par contre, le vendeur, dans certains, cas ; si ! Car pour financer ces gestes commerciaux qui leur permettent de déclencher un achat ou de fidéliser leurs clients, les commerçants choisissent parfois de s’adresser à des organismes bancaires, ou à des prestataires spécialisés. Le coût, pour le commerçant est variable selon l’organisme. Outre d’éventuels intérêts, il peut comporter des frais de dossier, de service, de conversion ou encore de remboursement (le commerçant paye en lieu et place du client si celui-ci est déficient).
Et quid du « mini crédit à la consommation » ?
Il existe un autre type de paiement fractionné, qui, lui, n’est pas neutre financièrement pour l’acheteur. Les sites d’achat en ligne (Amazon, Cdiscount...) ou enseignes de grandes distribution (Fnac, Darty...) sont dorénavant nombreux à proposer des paiements en plusieurs fois, via des dispositifs de « mini crédits à la consommation ». Déployés rapidement - après une étude de solvabilité extrêmement succincte - ils permettent au consommateur d’accéder immédiatement à son produit ou service en étalant son paiement, sans pour autant passer par les systèmes classiques de financement bancaire. Ce type de « facilité de paiement » peut s’avérer coûteux. En effet, les taux d’intérêt sont soumis à plusieurs facteurs : l’organisme financier associé, le montant emprunté, le nombre de mensualités, le profil du client etc. Ils peuvent varier de 0,90% à 22,32% !
Quelles précautions prendre avant de signer ?
Les facilités de paiement, qu’elles soient gratuites ou payantes, sont supposées aider le consommateur à mieux gérer son budget, mais les choses peuvent déraper si les échéances ne sont pas respectées ! En effet même dans le cas d’un échelonnement gratuit, le client dont le prélèvement est refusé, peut s’exposer à une demande de remboursement immédiat du capital restant dû. Des frais de retard et / ou d’intérêt peuvent également lui être réclamés. Ils seront variables selon le commerçant et son organisme de financement partenaire. Ainsi, il est capital de bien lire les clauses du contrat... Et de s’assurer d’être en mesure de pouvoir honorer les mensualités prévues.
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