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Le déclin des constructions de logements neufs
information fournie par Boursorama avec LabSense 22/02/2020 à 08:30

Le phénomène n’est pas récent, mais il s’amplifie à l’approche des élections municipales : de moins en moins de logements neufs se construisent. Et si la tendance des élus locaux à restreindre les permis de construire est avérée ; ce n’est pas le seul facteur de cette tendance baissière… Analyse.

iStock-golero

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Des chiffres pas vraiment en phase avec le plan ELAN

Le ministère de la Cohésion des territoires, dont dépend le logement, publie ses chiffres chaque trimestre. Ceux du troisième trimestre 2019, publiés fin août faisaient état d’une baisse de 4,1 % des autorisations de permis de construire par rapport à la même période de 2018. Ceux du dernier trimestre 2019 se voulaient beaucoup plus optimistes : selon le communiqué de presse du ministère, « Les chiffres de la construction ont nettement progressé au 4e trimestre 2019 avec une augmentation de plus de 12 % des logements autorisés sur le territoire par rapport au 3e trimestre. Les logements collectifs progressent le plus, avec une hausse de 19 % au 4e trimestre. La construction de ces logements est une priorité du ministère, car ils permettent de loger des particuliers plus près des centres-villes et des services. Ils contribuent à diminuer les coûts de déplacement et l’étalement urbain (…) Ce rebond permet aux chiffres de la construction de se stabiliser en 2019. Ces résultats sont très au-dessus de la moyenne des cinq dernières années, avec près de 10 000 logements supplémentaires autorisés en 2019 (450 000 contre 440 000). Le nombre de mises en chantier est également nettement au-dessus de la moyenne des 5 dernières années avec 31 500 logements supplémentaires (410 600 contre 379 000) ». Pour autant, l’Observatoire de la Fédération de la promotion immobilière (FPI), qui a développé son propre outil de suivi de la conjoncture du marché national des logements neufs, juge la situation préoccupante : l’offre à la vente de logements neufs baissait en 2019 de 14 % et le stock était inférieur à 9 mois de vente dans plusieurs métropoles majeures (Île-de-France, Rennes, Nantes, Strasbourg, Montpellier ou Rennes). Des chiffres qui ne sont pas en adéquation avec la promesse des trois derniers présidents de la République de construire 500 000 logements par an… le gouvernement Macron avait quant à lui annoncé un « choc d’offre » par le biais de sa loi Elan adoptée à l’automne 2018.

Les aides à la rénovation des logements anciens

En dépit de l’optimisme affiché par le ministère de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, assume des résultats en demi-teinte, tout comme la suppression du prêt à taux zéro en zones « denses » — et se pose en chantre de la rénovation de l’ancien : « Ces résultats valident la stratégie du Gouvernement de stabiliser les aides sur le long terme pour donner de la visibilité au secteur et de faciliter la construction avec la loi ELAN (…). Nous poursuivrons, au côté des professionnels, les travaux pour réécrire les règles de construction en 2020 et pour optimiser le foncier disponible afin de proposer aux Français une offre de logements de qualité et abordable. En parallèle, nous accélérons aussi la rénovation des logements. La simplification des aides à la rénovation a permis de les rendre plus accessibles aux Français et faciliter la rénovation pour les plus modestes. L’Agence nationale de l’habitat a enregistré des résultats exceptionnels, en finançant la rénovation de 155 000 logements en 2019, près du double du niveau de 2017. Depuis le début de l’année 2020, une nouvelle prime à la rénovation énergétique des logements est accessible et destinée en priorité aux ménages les plus modestes : il s’agit de Ma Prime Rénov’ qui marque ainsi une nouvelle étape dans la simplification des aides ».

Les élections rendent les maires frileux…

C’est un fait récurrent ; mais qui ne va pas aider, en 2020, à dynamiser le marché du logement neuf : en période préélectorale, les élus locaux deviennent beaucoup plus frileux et freinent les nouveaux projets qui pourraient être sujets à polémique chez les électeurs… Ainsi, entre la fin 2018 et la fin 2019, le ministère enregistrait 441 900 logements autorisés (soit -5,1 % sur un an) et 409 800 logements commencés (-3,3 %). Soit un repli de 13 900 mises en chantier…

5 commentaires

  • 22 février 13:02

    Dans ma commune le préfet a annulé un permis de construire autorisé par la mairie....


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