
La semaine de 4 jours … ou la semaine en 4 jours ? / iStock.com - sinseeho
« Plus de souplesse » sans réduire le temps de travail
Interrogé au JT de TF1 le 27 mars dernier, le Premier ministre a défendu son projet de généraliser l’expérimentation de la semaine de travail en 4 jours pour « donner plus de souplesse » aux actifs qui « veulent bien faire leurs 35 heures mais sur 4 jours plutôt que 5 ». Pour le chef du gouvernement, le principe est simple et plutôt attirant : « arriver un peu plus tôt le matin et partir un peu plus tard le soir » mais à « ne travailler que 4 jours sur 5 ». Le premier ministre estime que cette expérimentation permettrait de répondre à « l’inégalité entre les Français qui peuvent télétravailler et ceux qui ne peuvent pas télétravailler (...) car leur métier ne leur permet pas. »
Des journées plus longues
Dans les faits, la semaine de travail « en 4 jours » consisterait à reporter les heures de travail (35 h) habituellement effectuées sur 5 jours, sur 4. Les salariés bénéficieraient donc d’un jour de repos supplémentaire en effectuant des journées de travail plus longues. Cette initiative porterait le volume horaire de travail à 8 h 45 par jour sur 4 jours contre 7 h sur 5 jours, réduisant le temps libre des employés sur ces journées.
Une phase de test dans la fonction publique
Une note de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique encadrant l’expérimentation du dispositif ce printemps a été transmise le 23 mars dernier. Les fonctionnaires (hors enseignants) peuvent y participer sur la base du volontariat. Malgré cette proposition, le gouvernement entend cependant conserver un niveau de présence physique « suffisant » au sein des services publics, et ce afin de ne pas réduire l’amplitude des plages d’ouverture au public. À noter : avec la mise en place concrète de la semaine « en 4 jours », les droits au télétravail, ainsi que les RTT pourraient être révisés à la baisse.
Une semaine de 4 jours : un temps de travail réduit
La semaine « en 4 jours » diffère sensiblement de la semaine « de 4 jours », de plus en plus populaire en Europe. Une semaine de 4 jours implique une réduction du temps de travail, les salariés passant généralement de 35 h hebdomadaires à 32 heures. Si la durée de temps de travail baisse, le salaire et les objectifs de performance de l’entreprise restent les mêmes. Les salariés bénéficient quant à eux d’un meilleur équilibre entre leur temps de travail et leur vie personnelle. Au niveau européen, l’Islande a été le tout premier pays à se lancer dans l’aventure en 2015, relevant une diminution du stress et une amélioration significative de l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle.
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