Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

La semaine de 4 jours envisagée en Allemagne
information fournie par Boursorama avec LabSense 11/09/2020 à 08:30

Pour tenter de faire face à la crise économique engendrée par le nouveau coronavirus, certaines entreprises françaises proposent à leurs organisations syndicales, avec l’aval du gouvernement, la mise en place d’« accords de performance collective » ; ce qui, bon an mal an, revient à proposer aux salariés de travailler un peu plus et/ou de gagner un peu moins. L’Allemagne se voit imposer une autre vision des choses par son plus gros syndicat, IG Metall, qui propose plutôt de créer de l’emploi en travaillant moins. En l’occurrence, 4 jours par semaine…

iStock-Cineberg

iStock-Cineberg

IG Metall : un syndicat tout puissant

IG Metall est le premier syndicat allemand. Il représente 2,3 millions d’ouvriers dans les métiers de la métallurgie, du textile/habillement, du bois et du plastique ; ce qui fait aussi de lui, le plus grand syndicat européen. Il est extrêmement puissant outre — Rhin, au point d’avoir obtenu, en 2018 dans un contexte tendu de grèves et de conflits sociaux, une réduction du temps de travail.   La semaine de travail est en effet passée à 28 heures pour les ouvriers de la métallurgie, afin que ces derniers — durant deux ans maximum — disposent de plus de temps pour s’occuper de leurs enfants ou de leurs proches. Alors que la crise sanitaire n’est pas encore résolue, IG Metall, cette fois, demande la tenue de négociations avec le patronat, dans le but de faire passer la semaine de travail de cinq à quatre jours. Son argument : anticiper les dégâts collatéraux de la crise sanitaire (le pays d’après les prévisions de son conseil d’administration doit s’attendre à une destruction d’environ 300 000 postes), en réduisant le temps de travail de manière à créer de nouveaux emplois. « La semaine de quatre jours pourrait permettre de conserver les emplois industriels au lieu de les supprimer », déclarait ainsi Joerg Hofman, le responsable du syndicat dans une interview publiée le 15 aout dernier dans un journal allemand. Quant à la question du salaire… Baissera-t-il proportionnellement au temps de travail ? La réponse reste ambiguë : Joerg Hofman, confiait qu’« une certaine compensation salariale » serait nécessaire pour éviter que les employés ne connaissent une brutale chute de revenus et pour qu’ils puissent « utiliser ce temps libre pour la formation professionnelle ». Par ailleurs, cette ambitieuse mesure permettrait d’après lui d’« augmenter la productivité, de conserver les savoir-faire et d’économiser les coûts d’un plan social ». En parallèle, IG Metall appelle le gouvernement allemand à prolonger de 21 à 24 mois, les prestations de chômage partiel, destinées à amortir le choc de la crise.

Qu’en pense-t-on pense en France ?

Le secrétaire général de la Confédération Générale des Travailleurs (CGT), Philippe Martinez semble partager l’avis de son homologue allemand : « Il faut travailler moins pour travailler tous et produire autrement », déclarait-il il y a quelques semaines dans un entretien au Figaro. Et d’ajouter : « diminuer le temps de travail, c’est permettre de créer des emplois. » Le leader syndical de la CGT semble donc bel et bien sur la même ligne que celui d’IG Metall.

1 commentaire

  • 11 septembre 10:22

    Il est déjà sur cette ligne car avec toutes les grèves qu'il a orchestrées, on est pas loin des 4 jours de travail par semaine;


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi