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La réforme des retraites démarre
information fournie par Boursorama avec LabSense 17/12/2022 à 07:30

Les premiers arbitrages sur la réforme des retraites ont été dévoilés le 1er décembre au journal Parisien par Élisabeth Borne. La génération 1961 sera la première concernée par la réforme, dont le report de l'âge légal de départ est la mesure phare.

La réforme des retraites démarre-iStock-fizkes

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Une difficile négociation à finaliser

La Première ministre a tenu à préciser, lors de l'interview donnée au quotidien régional, que le calendrier de la réforme des retraites sera respecté, et que son contenu serait présenté avant les vacances de Noël. La date pour présenter cette réforme, initialement prévue au 15 décembre, vient finalement d'être repoussée au 10 janvier. Sa finalisation devait être menée au pas de charge, avec une présentation du texte en Conseil des ministres au début de l'année, à l'Assemblée nationale et au Sénat au printemps, et une application dès la fin de l'été. Ces étapes seront donc décalées de quelques semaines. Il reste à définir la forme législative qui portera la loi : ce sera soit un projet de loi classique, soit un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif, qui donnerait au gouvernement la possibilité de recourir à l'article 49.3. L'objectif annoncé est de ramener le système à l'équilibre en 10 ans, et les nouvelles dispositions s'appliqueront aux futurs retraités nés à partir du deuxième semestre 1961. L'âge légal de départ serait porté progressivement à 65 ans (ou 64 ans) d'ici à 2031, avec quatre mois supplémentaires par année. Concernant cette épineuse question de l'âge, la cheffe de l'exécutif reste prudente, estimant que des concertations restent encore à mener avec les partenaires sociaux pour finaliser les arbitrages. Elle affirme rester ouverte au dialogue, et se dit prête à entendre "d'autres propositions susceptibles d'aboutir au même résultat". Mais les syndicats, fermement opposés à l'idée de repousser l'âge légal, sont vent debout contre la réforme. Les débats sont donc particulièrement tendus, et la négociation semble mal engagée. Une mobilisation dans la rue pourrait être organisée dès le mois de janvier.

Les autres modalités de la réforme

L'âge d'annulation sera en revanche maintenu à 67 ans, notamment pour ne pas pénaliser les femmes. Quel que soit l'âge légal à venir, le futur retraité ne subira donc pas de décote sur sa pension. Le principe de départ anticipé pour les travailleurs aux carrières longues est également maintenu. Sans donner davantage de précisions, la Première ministre a affirmé que le système pourrait même être assoupli pour les personnes qui ont commencé à travailler très tôt (carrières dites "très longues"). Pour les carrières longues, la question d'un possible report de trois ans se pose, pour s'aligner sur l'allongement de la durée de la carrière. Ces informations seront affinées dans les semaines à venir. L'intention du gouvernement étant de "revaloriser le travail", la réforme pourrait permettre aux bénéficiaires d'un cumul emploi-retraite d'accumuler des points supplémentaires afin d'augmenter le montant de leur retraite. Le dispositif de retraite progressive pourrait également être facilité, et serait ouvert aux fonctionnaires. Quant aux 42 régimes spéciaux, dont celui des fonctionnaires, ils seront supprimés pour les nouveaux recrutés. Ceux-ci passeront donc, comme l'ensemble des salariés du privé, au régime général d'assurance vieillesse. Par ailleurs, le chef de l'État a évoqué une revalorisation des pensions à 1 200 €, soit 85 % du SMIC, au lieu des 1 100 € évoqués précédemment.

1 commentaire

  • 20 décembre 08:49

    Alors on supprime les 42 régimes spéciaux pour les nouveaux recrutés, mais on repousse l'âge de départ dès la classe 61 qui elle pourrait quasiment s'arrêter... 1961 à 1968 les dindons de la farce !!


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