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L’immobilier commercial en pleine mutation
information fournie par Boursorama avec LabSense 14/05/2021 à 08:30

L’immobilier commercial est fortement touché par la crise économique et sanitaire liée à la pandémie de COVID-19.

L’immobilier commercial en pleine mutation - iStock-MarioGuti

L’immobilier commercial en pleine mutation - iStock-MarioGuti

Immobilier commercial : définition

Selon le Haut Conseil de Stabilité Financière, l’immobilier commercial (ou CRE pour « Commercial Real Estate » ou encore « immobilier tertiaire ») représente « l’ensemble des biens immobiliers détenus par des acteurs professionnels qui n’en sont pas les occupants, et qui en retirent un revenu à titre habituel ». L’immobilier commercial inclut des restaurants, des parkings, des bureaux, des locaux d’habitation détenus par des sociétés anonymes ou encore des commerces.

L’impact de la COVID-19

Les commerces alimentaires étant essentiels, ils ont été plutôt épargnés par la crise. En revanche, le commerce spécialisé (équipement de la personne, beauté-santé…) a beaucoup souffert. En 2020, ce secteur a vu son chiffre d’affaires global baisser de 18 % tandis que celui du commerce en ligne a augmenté de 32 %. Et les premiers mois de 2021 ne sont pas très rassurants. « Janvier a été très mauvais, suivi d’un mois de février tout aussi mauvais (-14 % en évolution de l’activité en cumulé sur ces deux mois), car fortement impacté par le couvre-feu et la fermeture des centres de plus de 20 000 mètres carrés [plus de 10 000 mètres carrés depuis mars] » indique la Fevad, la Fédération de vente à distance. « L’incapacité de planifier la réouverture, l’allongement des durées de fermeture malgré les aides mises en place fragilisent les commerçants de toutes tailles. » De plus, comme indiqué par Antoine Grignon et Antoine Salmon (Knight Frank France), « les ouvertures de nouveaux mètres carrés de commerces, tous formats confondus, ont très nettement diminué en 2020 avec 420 000 mètres carrés en France métropolitaine, soit -42 % par rapport à 2019 ». Du côté des parcs d’activités commerciales (retail parks), c’est une chute impressionnante (et inattendue) qui a été constatée : -62 % en un an.

Des nouvelles habitudes

« Un jour de travail chez soi [...], c’est 20 % de flux en moins pour la zone à proximité du bureau. Et il est probable que ces nouvelles habitudes survivent à la pandémie. Ce qui pourrait changer les réflexions sur les maillages de magasins à rapprocher [...] des lieux d’habitation » estime Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos. Une vision des choses que partage Thierry Cahierre, président de Redevco France : « la pandémie a révélé un retour en grâce des commerces "convenient", répondant à des besoins quotidiens : alimentaire, téléphonie, etc., en défaveur d’un shopping de l’envie. Les Français se sont mis à réinvestir leurs quartiers, et c’est désormais là que les enseignes ont intérêt à installer des points de contact ».

Immobilier commercial : « la mutation s’amorce »

À cause de la COVID, la vacance commerciale est en hausse et les valeurs locatives (« niveau de loyer annuel théorique que la propriété concernée pourrait produire si elle était louée ») sont en baisse. Cependant, les bailleurs sont davantage à l’écoute. « Ils ont compris qu’il valait mieux avoir un local occupé que vide, ce qui peut même réduire le droit d’entrée à zéro ! » indique Philippe Kratz, directeur général adjoint du Comptoir de Mathilde.

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