
L'activité physique adaptée (APA) à la retraite / iStock.com - LightFieldStudios
L'activité physique pour favoriser le bien-vieillir
Comme chacun sait, l'activité physique est essentielle pour ralentir le processus de vieillissement en préservant l'état de santé et la mobilité des aînés. À partir de la cinquantaine, le corps commence à changer. Les muscles fondent, les articulations sont moins souples, la force diminue. Il est alors nécessaire de bouger pour freiner les effets délétères de l'âge. Selon une étude britannique sur plus de 3 500 sexagénaires, il suffit de 4 ans de pratique d'une activité physique pour multiplier par 7 les chances de mieux vieillir. Les bienfaits s'observent dans de nombreux domaines : raffermissement musculaire, contrôle du poids, baisse de la tension artérielle, diminution du mauvais cholestérol, renforcement de l'équilibre, protection des fonctions cognitives (mémoire, concentration, raisonnement…). L'activité physique permet également de prévenir le diabète, le cancer ou les maladies cardio-vasculaires, ou d'en soulager les effets. À toutes ces vertus, s'ajoutent le bien-être psychologique engendré par le mouvement et le plaisir de la rencontre dans une activité de groupe. Le temps d'activité hebdomadaire nécessaire aux seniors serait, selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé), de 2 h 30 d'activité modérée ou de 1 h 15 d'activité soutenue (ou une association des deux). Pour optimiser ses effets positifs, l'activité doit s'accompagner d'un autre atout majeur : une bonne alimentation. Il convient donc de privilégier des repas équilibrés, riches en protéines, en calcium et en fruits et légumes, ainsi qu'une bonne hydratation et une limitation de la consommation d'alcool, de sel et de sucre.
Qu'est-ce que l'activité physique adaptée ?
L'APA est un programme de mouvements corporels conçu pour les plus de 65 ans, qui s'adapte aux capacités et aux besoins de chacun. Ce dispositif est suivi médicalement, d'où son appellation "sport sur ordonnance", mais les activités ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. Des aides financières peuvent cependant être attribuées par certaines ARS (Agences régionales de santé), collectivités locales ou organismes complémentaires. L'activité physique adaptée, encadrée par des professionnels formés, associe différents exercices tels que l'endurance, le renforcement musculaire ou l'assouplissement. Par contre, il ne s'agit pas d'un parcours de rééducation, que seuls les professionnels de santé sont habilités à dispenser. Toute activité physique est bénéfique. Le programme peut donc également intégrer les activités du quotidien (jardinage, ménage ou bricolage) et les activités de loisirs (danse, gym, aquagym, Pilates, yoga…). Les déplacements (marche quotidienne, vélo) font également partie de cette pratique vertueuse. Même le fait de monter et de descendre ses escaliers ou de faire son marché peut contribuer à entretenir la mobilité. L'APA peut également être pratiquée après une chute, afin de permettre à la personne de reprendre confiance. En EHPAD, le risque de sédentarisation est encore plus prégnant, les activités telles que courses ou ménage ne faisant plus partie de l'emploi du temps quotidien. L'activité physique est d'autant plus importante dans ce cadre pour favoriser la santé physique, mentale et sociale. Des activités adaptées sont donc proposées dans les établissements pour permettre aux résidents de maintenir une activité minimale.
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