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Immobilier : les vendeurs doivent-ils « revoir leurs attentes à la baisse pour débloquer le marché » ?
information fournie par Boursorama avec Newsgene 05/12/2023 à 14:34

Baisser le prix des biens permettrait de relancer le marché immobilier, selon Delphine Jasinski. (Illustration) (Geralt / Pixabay)

Baisser le prix des biens permettrait de relancer le marché immobilier, selon Delphine Jasinski. (Illustration) (Geralt / Pixabay)

Outre la hausse des taux d'intérêt, la présidente de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) pour la Drôme et l'Ardèche estime que la crise immobilière est en partie due aux vendeurs qui refusent de baisser leurs prix. Pour Delphine Jasinski, ce comportement paralyse le marché et empêche les primo-accédants d'accéder à la propriété.

Le marché de l'immobilier français est sous haute tension en 2023. Interrogée par Le Dauphiné Libéré , la présidente de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) pour la Drôme et l'Ardèche estime que cette crise est en grande partie liée à l'augmentation des taux d'intérêt bancaires. « En janvier 2023, les taux d’intérêt étaient de 1,3 % , rappelle Delphine Jasinski. En octobre 2023, les taux d’intérêt sont passés à 4,3 % ».

Les primo-accédants en difficulté

Un rapide calcul permet de constater les conséquences pratiques de cet écart. Pour acheter un bien à 200 000 euros avec un emprunt sur 20 ans à un taux de 1,3 %, les mensualités s'élèvent à 947 euros (sans compter l'assurance) et le coût total de l'emprunt à 27 232 euros. En revanche, dans le même contexte mais avec un taux à 4,3 %, les mensualités s'élèvent à 1 244 euros (sans compter l'assurance) et le coût total de l'emprunt à 98 514 euros, soit presque la moitié du prix d'achat.

« Ce qui bloque le marché, c’est que parallèlement, les vendeurs ne veulent pas baisser le prix de leurs biens : on se retrouve avec des biens qui restent en vente pendant six mois, voire plus, et ne trouvent pas d’acquéreurs », déplore la professionnelle. Parmi ces derniers, les plus touchés sont les primo-accédants, généralement des jeunes couples dont le budget ne dépasse pas les 250 000 euros. Face à ces obstacles, certains d'entre eux renoncent à devenir propriétaires quitte à verser leur argent dans un loyer. Delphine Jasinski leur conseille malgré tout d'investir, quitte à acquérir un bien plus modeste que ce qu'ils avaient imaginé et le revendre par la suite pour un logement plus important.

Les biens de prestige à l'abri

Certains biens échappent cependant à la crise. « Il s’agit des biens de prestige, en vente à 600 000 ou 700 000 euros , explique la présidente locale de la Fnaim. Les acquéreurs ont les fonds pour les payer sans emprunt, donc la variation des taux ne les touche pas. » Pour les autres, l'évolution de la situation dépendra notamment du comportement des vendeurs, qui devront revoir leurs attentes à la baisse pour débloquer le marché.

Une modification des conditions d'emprunts bancaires, particulièrement exigeantes ces derniers mois, pourrait également faire office de levier. Les professionnels de l'immobilier recommandent notamment de prendre en compte le reste à vivre pour évaluer la capacité d'endettement et demandent la mise en place de la transférabilité des prêts, ce qui permettrait de financer un nouvel achat immobilier en gardant le prêt contracté auparavant dans les mêmes conditions, avec le même taux.

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