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Selon les Notaires du Grand Paris, Le marché immobilier en Île-de-France continue de subir un net ralentissement avec une chute des ventes et des prix en baisse. Pourtant, quelques signes encourageants laissent entrevoir une possible stabilisation dans les mois à venir, redonnant espoir aux acteurs du secteur.
Les Notaires du Grand Paris viennent de publier leur note de conjoncture sur le marché de l'immobilier francilien au deuxième trimestre 2024 ainsi que ses perspectives. Au T2 2024, le marché immobilier en Île-de-France a continué de ralentir avec un recul significatif des ventes et des prix en baisse, bien que le rythme de cette chute commence à s'atténuer. Avec une baisse des volumes de ventes de 18 % en un an, et même 38 % par rapport au même trimestre en 2022, le secteur immobilier reste en proie à une période difficile. Ce repli fait écho à la crise immobilière observée lors de la période post-subprimes, marquant une crise à la fois durable et profonde. Cependant, certains indices laissent espérer une stabilisation prochaine.
Un marché toujours figé par l'attentisme
Le marché immobilier résidentiel ancien en Île-de-France est marqué par une forte prudence des acheteurs, qui hésitent à s'engager malgré une légère amélioration des conditions de financement. En effet, les taux d'intérêt se sont légèrement infléchis, passant de 3,62 % en décembre 2023 à 3,39 % en juillet 2024. Toutefois, ces conditions ne suffisent pas à relancer significativement l'activité, freinée par une solvabilité des ménages toujours réduite. Les transactions actuelles concernent principalement des ventes contraintes, comme les successions ou les déménagements pour raisons professionnelles, alors que les acquéreurs prennent davantage de temps avant de se lancer.
Un ralentissement de la baisse des prix
Si le volume des ventes continue de chuter, la baisse des prix, elle, tend à se modérer. En moyenne, les prix des logements anciens en Île-de-France ont baissé de 7,2 % sur un an, avec des différences notables selon les types de biens et les zones géographiques. À Paris, le prix au m² s'établit désormais à 9 450 euros, marquant une baisse annuelle de 6,7 %. Le recul est encore plus marqué en Petite et Grande Couronne, notamment pour les maisons, dont les ventes ont reculé de 21 % en un an. Malgré cela, une stabilisation des prix est attendue dans les prochains mois, avec une anticipation d'une baisse plus modérée d'environ 5 % à l'horizon octobre 2024.
Une crise durable mais des signes d'amélioration
Les projections pour le troisième trimestre 2024 indiquent que les volumes de ventes devraient continuer à diminuer, bien que le rythme de la baisse pourrait encore ralentir. Par ailleurs, avec une inflation tombée sous les 2 % en juillet 2024, les conditions pourraient encore s'améliorer pour les acquéreurs, notamment grâce à une baisse des taux des crédits immobiliers attendue dans les prochains mois.
Malgré ces signaux encourageants, le marché immobilier francilien reste soumis à une forte pression, en raison des incertitudes économiques et politiques persistantes. L'ajustement progressif des prix et la lente amélioration des conditions de crédit pourraient permettre une stabilisation à moyen terme, mais un retour à des niveaux d'activité antérieurs à la crise semble encore lointain.
Un espoir pour les acquéreurs, mais des capacités d'achat réduites
Les acquéreurs franciliens voient leur capacité d'achat continuer à se réduire sous l'effet combiné de la hausse des taux d'intérêt et de la baisse des prix. En octobre 2024, un acquéreur pourra acheter 7,7 m² de plus pour une maison par rapport à l'année précédente, grâce à la baisse des prix. Toutefois, sur le long terme, les mensualités ont augmenté de 11,4 % pour les appartements et de 12,5 % pour les maisons par rapport à janvier 2022, ce qui limite la reprise du marché.
En conclusion, le marché immobilier en Île-de-France traverse une période de crise, avec des volumes de ventes historiquement bas et des prix en baisse. Néanmoins, des signes encourageants laissent espérer une stabilisation à moyen terme, notamment grâce à des conditions de financement qui tendent à s'améliorer. Reste à voir si ces signaux se confirmeront dans les mois à venir, permettant ainsi au marché francilien de sortir durablement de cette crise.
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