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Gaz, pétrole, électricité, charbon : la flambée des prix n'a épargné aucun secteur en 2021
information fournie par Boursorama avec Newsgene 30/12/2021 à 15:10

Le gaz européen a vu son prix multiplier par 10 en 2021 (illustration).

Le gaz européen a vu son prix multiplier par 10 en 2021 (illustration).

La flambée des prix de l'énergie a été généraleen 2021.La hausse la plus spectaculaire a été celle du gaz européen, dont le prix a été multiplié par 10 par rapport au début de l'année. Les tensions entre pays fournisseurs et pays consommateurs ont joué un rôle prépondérant dans ce phénomène.

Gaz, pétrole, charbon... 2021 a vu s'enflammer les cours des matières premières liées à l'énergie, entraînant dans leur sillage ceux de l'électricité et du carbone. Les tensions géopolitiques entre pays producteurs et consommateurs sont notamment à l'origine du phénomène.

Le prix du gaz multiplié par 10

La flambée la plus spectaculaire a été celle du gaz européen : le cours de référence, le TTF néerlandais, a connu deux pics majeurs début octobre puis mi-décembre, culminant au premier jour de l'hiver à 187,785 euros le mégawattheure (MWh), dix fois son prix de début d'année. À l'origine de l'embrasement : la dépendance de l'Europe à la Russie, qui fournit au Vieux Continent un tiers de son gaz.

Les Occidentaux soupçonnent la Russie de limiter ses livraisons pour faire pression sur les Européens et obtenir gain de cause dans plusieurs dossiers, dont le lancement du nouveau gazoduc russo-allemand Nord Stream 2. « Des accusations sans fondement » , a répondu samedi le porte-parole du géant gazier russe Gazprom.

Moscou et les capitales européennes se livrent par ailleurs un autre bras de fer à la frontière entre la Russie et l'Ukraine, où des dizaines de milliers de soldats sont massés. À cela se sont ajoutés une forte reprise des économies convalescentes du Covid-19, notamment en Asie, des stocks maigres à l'orée de l'hiver en hémisphère nord et l'apport limité des énergies renouvelables, en particulier à cause d'une météo peu ventée.

Pas de pétrole sans l'Opep

Les tensions entre pays producteurs et consommateurs ont également attisé le marché pétrolier en 2021, après une année 2020 catastrophique pour la demande, anéantie par le virus. Pour éviter que la reprise rapide de la consommation ne soutienne trop les prix et n'alimente une inflation déjà en pleine accélération, les États-Unis ont encouragé les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'Opep+, dont la Russie, à ouvrir grand les vannes d'or noir.

Le groupe de producteurs emmené par Ryad, qui limite volontairement sa production, s'est contenté de desserrer prudemment les robinets, mois après mois. Résultat : les prix de référence du brut, évoluant au-dessus de 75 dollars le baril au 29 décembre, ont grimpé de plus de 50% sur l'année écoulée.

Réaction en chaîne

La cherté du pétrole mais surtout du gaz a contraint certains pays à recourir à nouveau à l'une des sources d'énergies les plus polluantes, le charbon, alors que nombre d'entre eux tentent de limiter son usage face à l'urgence climatique. Le prix de la tonne de charbon dans les ports d'Amsterdam-Rotterdam-Anvers (ARA) a par exemple atteint début octobre 280 dollars, alors qu'il naviguait depuis dix ans autour de 100 dollars.

L'utilisation accrue de cette ressource s'est aussi traduite par une demande plus importante de droits à polluer, poussant le marché du carbone à des records. Le prix du carbone européen a dépassé début décembre la barre de 90 euros, une première, alors qu'il évoluait à peine au-dessus de 30 euros la tonne au début de l'année.

Quant aux tarifs de l'électricité sur le marché spot (comptant), ils ont atteint de nouveaux sommets en fin d'année, cotant le 21 décembre plus de 450 euros le mégawattheure pour livraison l'an prochain en France, quatre fois plus que début septembre. Cette flambée laisse de nombreuses industries consommatrices, comme les fonderies, démunies.

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