
Près de 4 000 demandes frauduleuses d'indemnisation ont été recensées par les enquêteurs dans le cadre de cette affaire. (Photo d'illustration) (PIXABAY / ALEXAS_FOTOS)
Plusieurs gendarmes et un juge d'instruction français se sont rendus en Israël dans le cadre d'une vaste fraude au chômage partiel. Les suspects interpellés jusqu'ici sont en effet tous Israéliens. Ils auraient usurpé l'identité de plusieurs entreprises françaises pour demander des indemnités dans le cadre de la pandémie de Covid-19.
Un juge d'instruction du tribunal judiciaire de Paris et des gendarmes français se trouvent actuellement en Israël. Ils s'y sont rendus en observateurs dans le cadre d'une enquête sur une fraude au chômage partiel en France, dans laquelle des suspects, quatre hommes et une femme tous israéliens, ont été arrêtés.
Un préjudice à 8,5 millions d'euros pour l'État français
L'information judiciaire pour blanchiment et fraude fiscale avait été ouverte le 5 janvier 2021 par la Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco). Les suspects appartiendraient à une organisation criminelle qui aurait usurpé la dénomination sociale et le numéro d'identification d'entreprises françaises pour demander des indemnités dans le cadre de la pandémie de Covid-19.
Les fraudeurs auraient ensuite blanchi des « dizaines de millions de shekels » grâce à des mécanismes de cryptomonnaies. L'information judiciaire française concerne « presque 4 000 demandes frauduleuses d'indemnisation du chômage partiel » selon les autorités. Le préjudice pour l'État est estimé à 8,5 millions d'euros.
Une excellente coopération entre les polices française et israélienne
Trois personnes ont déjà été mises en examen en juin 2021 dans cette affaire. « Cette procédure souligne la qualité de la coopération entre la Junalco et les autorités judiciaires israéliennes ainsi que la parfaite coopération policière dans la lutte contre les escroqueries menées depuis Israël à l'encontre de victimes françaises » , selon une source judiciaire française.
« Le crime autour des cryptomonnaies augmente et la police en Israël développe des outils technologiques pour y faire face , souligne David Katz, chef de l'Unité Cybercriminalité au sein de la police israélienne. La coopération entre les polices française et israélienne est excellente et se renforce. »
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