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Faut-il vendre les gravats de Notre Dame ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 29/06/2021 à 08:30

Il aura fallu 150 ans pour édifier la cathédrale de Notre Dame ; une nuit pour la détruire ! C’est bien connu, une catastrophe en chasse une autre… Pourtant, la pandémie et le cortège de déboires qu’elle a entrainés, n’ont pas tout à fait effacé le traumatisme provoqué, un an auparavant (en avril 2019) par l’incendie de Notre Dame. Des dons record et des ventes d’objets sacrés ont d’ores et déjà permis d’entamer des travaux de restauration sans précédent. Et pourtant, aussi coquette l’enveloppe soit-elle, suffira-t-elle pour restaurer l’édifice à l’identique ? Pas sûr ! C’est la raison pour laquelle certains préconisent maintenant de trouver de nouvelles sources de revenus en vendant… les gravats.

Faut-il vendre les gravats de Notre Dame ? - iStock-TkKurikawa

Faut-il vendre les gravats de Notre Dame ? - iStock-TkKurikawa

Des monceaux de gravats minutieusement triés, nettoyés et stockés

Ils représentent, parait-il, l’équivalent de deux piscines olympiques ! Les gravats de Notre Dame n’ont pas été bennés comme les vulgaires débris d’un chantier à débarrasser au plus vite…  Depuis deux ans, des archéologues, des architectes et des ingénieurs consacrent au contraire tout leur temps à ces débris sacrés. Ils trient, nettoient et rangent les vestiges du Saint édifice : éléments métalliques, pièces de bois, blocs de pierre, fragments de décors peints ou sculptés… Tout est méticuleusement récupéré et conservé dans des « big bags », de gigantesques sacs à gravats d’une capacité de 1 mètre cube qui seront précieusement conservés dans l’objectif d’une potentielle réutilisation au fil de la reconstruction de la cathédrale…

Peine perdue ?

C’est l’avis du magazine Sciences et Avenir qui a mené une enquête très complète sur le sujet. La rédaction du journal affirme ainsi que sur les 10.000 « big bags » qui ont été constitués, environ 200, seulement, pourront faire l’objet d’une réutilisation.  550 autres, emplis de débris, gravats et autres reliques récupérés sur le sol de Notre-Dame, devraient être stockés dans un entrepôt où leur contenu pourra servir à la recherche scientifique. Quant au reste… Il devrait être tout simplement jeté dans des décharges. Outre le désespoir que cela suscite chez les passionnés de ce symbole parisien, l’opération d’élimination de ces gravats génèrera un coût certain en termes de stockage, transport, puis de taxes facturées par les décharges…

Pourquoi ne pas commercialiser ces débris ?

Les amoureux de la pierre – et de la pierre sacrée, à fortiori – ont très tôt, fait entendre leurs voix, arguant que pour éviter ce gâchis et optimiser le financement de la reconstruction, la vente des gravas représentait une solution rapide et efficace. Sauf que la France applique un principe d’« inaliénabilité des édifices affectés au culte » ; ce qui, pour faire simple, empêche la commercialisation des débris. La solution résiderait donc dans une modification de la loi. Ou, à défaut, et comme préconisé par un sénateur, l’organisation d’une levée de fonds qui permettrait aux Français, tout en respectant la législation, « d’acquérir, à titre symbolique, des morceaux de Notre-Dame, des clés de voute ou des tuyaux de l'orgue, comme ils ont pu le faire pour les étoiles du plafond de l'Eglise de Saint-Germain-des-Prés à Paris ».

6 commentaires

  • 04 juillet 10:30

    Le bien et le mal se confondent ou sont les feux faces de la même pièce.


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