Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Epargne: les Français en manque de culture financière
information fournie par Boursorama 16/10/2018 à 16:00

En matière d'éducation financière les Français peuvent mieux faire pour leurs placements.(Crédits:Adobe Stock)

En matière d'éducation financière les Français peuvent mieux faire pour leurs placements.(Crédits:Adobe Stock)

La dernière édition des Assises européennes de la gestion par l'AFG a été l'occasion de rappeler les enjeux d'une bonne culture financière des épargnants dans le contexte actuel.

On connait le goût des Français pour l'épargne mais le niveau de leur culture financière pourrait être largement perfectible. Depuis 2016, le gouvernement a mis en place un Comité national de l'éducation financière ainsi que le déploiement d'une stratégie au niveau du pays, pilotée par la banque de France, pour améliorer les connaissances économiques de la population.

L'importance de posséder une bonne culture financière a d'ailleurs été l'un des enjeux évoqués lors de la 3e édition des Assises européennes de la gestion (lien possible en nouvel onglet vers la manifestation) organisée par l'Association française de la gestion financière (AFG) et qui se tenait le 9 octobre à Paris, avec pour thème : « Des épargnants avisés, acteurs de l'économie de demain. »

Se former dès le plus jeune âge

Un sondage réalisé par l'Ifop pour le compte du ministère de l'Economie et des Finances en 2016 indiquait que près de 85 % des Français n'ont pas bénéficié d'enseignements ou d'éducation budgétaire et financière durant leur parcours scolaire et professionnel alors qu'ils en ont ressenti le besoin au cours de leur vie. Un constat confirmé par les différents intervenants lors d'une table ronde consacrée à « l'importance de l'éducation financière ». Pour Robert Ophèle, président de l'AMF : « Il faudrait intégrer l'enseignement d'une culture financière le plus tôt possible dans un cursus scolaire en ciblant bien les publics auxquels on s'adresse. En plus de permettre d'avoir une meilleure appréciation des risques et d'améliorer la rentabilité de son épargne, l'intégration d'une bonne culture financière rend moins vulnérable aux risques d'escroquerie. »

Des Français réticents à la prise de risque

Les Français sont réputés frileux en matière d'épargne financière. Le Livret A, alors qu'il affiche un rendement réel négatif lorsqu'on tient compte de l'inflation , continue d'attirer près d'un épargnant sur quatre. Le support garanti en euros attire toujours près de 70% de la collecte en assurance-vie, alors que son rendement moyen tourne autour de 1,6% pour l'année 2017. « Le déficit de culture financière introduit un biais dans les décisions d'investissement. Ce qui crée une aversion au risque. Les fonds en euros ont été à cet égard un support hermétique à la volatilité et au mark-to-market », précise Béatrice Belorgey, présidente du club Gestion Privée de l'AFG.

Les enjeux sur la retraite changent les mentalités

Sujet d'inquiétude par excellence, la retraite devrait être au cœur de l'actualité durant l'année 2019. Dans ce domaine, le manque d'éducation financière est également préjudiciable à l'épargnant. « Avec la mise en place d'un système par répartition depuis 1945, on a envoyé aux Français le message selon lequel c'est l'Etat qui gère leur retraite mais pas eux individuellement. Il faut toutefois noter une prise de conscience récente sur le sujet. L'avantage d'un système par capitalisation est qu'il implique les travailleurs dès leur entrée dans la vie active et les pousse à préparer leur retraite le plus tôt possible », analyse Charles-Henri d'Auvigny, président de la F2iC (fédération des investisseurs individuels et des clubs d'investissement). A cet égard, l'école ne devrait pas être le seul lieu d'apprentissage en matière financière, l'entreprise a également un rôle à jouer dans ce domaine.

L'épargnant doit avoir une meilleure perception des marchés

Pour Fabio Galli, directeur général d'Assogestioni (l'équivalent italien de l'AFG), « un investisseur éduqué est moins sensible aux variations de marché et il reste plus longtemps investi, notamment en période de crise ». Le grand changement pour les épargnants, c'est qu'ils doivent désormais accepter une plus grande dose de risque s'ils veulent avoir du rendement dans leurs placements. « Si on n'a pas de vision à long terme, on risque d'avoir des déceptions sur les performances servies. Mais tous les acteurs du système, qu'ils soient distributeurs ou investisseurs finaux ont besoin d'agir dans un climat de confiance qui améliore la perception que l'on peut avoir des marchés », conclut Éric Pinon, président de l'AFG.

A.L. (redaction@boursorama.fr)

6 commentaires

  • 17 octobre 00:10

    Qui sait par exemple que sur 100 euros de salaire net, les entreprises privé Française devront payer 131 euros de cotisations (salariales, patronales et taxes liées au salaire) alors qu'en ireland ce n'est que 57 euros et et que la moyenne de tous les pays de la CEE (compris la France) 93 euros ! C'est le système à la Française


Signaler le commentaire

Fermer