Un bouclier tarifaire a été mis en place par le gouvernement en octobre 2021 (Crédit photo: © Valerii - stock.adobe.com)
Depuis le 1er octobre 2021, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire pour empêcher les prix du gaz naturel de s'envoler. Et heureusement : sans lui, une nouvelle flambée aurait eu lieu au 1er septembre.
Par MoneyVox,
Sur fond de reprise économique et de guerre en Ukraine, les prix de l'énergie n'ont eu de cesse de grimper au cours des derniers mois. Et le gaz naturel ne fait pas exception ! Pour éviter aux Français de se retrouver à devoir débourser des sommes faramineuses pour se chauffer ou cuisiner, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire depuis le 1er octobre 2021. Sans cette mesure, les tarifs auraient déjà augmenté de 105,10 % pour cette énergie, avec encore une très forte augmentation mensuelle évitée au 1er septembre. Retour sur ce phénomène qui inquiète à l'approche de l'automne.
Qu'est-ce que le bouclier tarifaire du gouvernement ?
Un bouclier tarifaire a été mis en place par le gouvernement en octobre 2021 dans le cadre de la loi de finances 2022. En cause ? Un boom des prix de l'énergie, électricité et gaz compris, en lien avec la fin de la crise du coronavirus, puis le début de la guerre en Ukraine. Depuis 2020, les tarifs allaient déjà en grandissant, et les experts prévoyaient des hausses comprises entre 10 et 20 % chaque mois.
Les Français ayant choisi les Tarifs réglementés de vente (ou TRV) sont concernés par cette protection, et profitent d'une hausse maximale des TRV de l'électricité (Tarif Bleu) de 4 % sur l'année 2022, là où les prix du gaz sont entièrement gelés après une dernière augmentation conséquente de 12,6 % le 1er octobre 2021.
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+105,10 % de hausse des TRV du gaz sans le bouclier gouvernemental
Depuis la mise en place du bouclier tarifaire gouvernemental, les Français ont pu échapper à l'envolée des prix du gaz naturel. Selon la Commission de régulation de l'énergie (ou CRE), les tarifs auraient dû augmenter de +105,10 % TTC sur l'ensemble de la période, soit un peu moins d'un an, et de +116,50 % HT. Rien qu'au mois de septembre 2022, la hausse des TRV du gaz naturel qui aurait dû être appliquée a atteint +26,80 % TTC. En cause ? Une extrême dépendance énergétique, puisque 99 % du gaz naturel consommé dans l'hexagone est importé depuis l'étranger.
Que va-t-il advenir du bouclier tarifaire ? La fin de ce dispositif est normalement prévue le 1er janvier 2023 pour le gaz, et au 1er février 2023 pour l'électricité, dans un contexte où les prix de l'énergie n'ont pas cessé d'augmenter .
Cette mesure avait déjà été prolongée par la première ministre Elisabeth Borne en juin 2022, mais devrait s'arrêter l'an prochain, avec néanmoins une lueur d'espoir pour les consommateurs : "Je vais être très clair : il n'y aura aucun rattrapage sur la facture pour les consommateurs" avait affirmé le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire le 30 mai 2022, alors que des associations de consommateurs, CLCV en tête, affichaient clairement leurs craintes vis-à-vis de l'arrêt du bouclier tarifaire.
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