Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Découvrez les régions où les fuites d’eau sont les plus courantes
information fournie par Le Figaro 29/07/2024 à 06:00

(Crédits: Rawpixel)

(Crédits: Rawpixel)

INFOGRAPHIES - Près de 12% des logements collectifs ont connu au moins une fuite d'eau l'an dernier. Et certaines régions sont nettement plus touchées que d'autres par ce fléau.

Le robinet qui goutte, la chasse qui fuit, le dégât des eaux... c'est la plaie des copropriétés. Chaque année, il y aurait pas moins de 13 millions de fuites d'eau dans les logements collectifs selon les projections réalisées par Ista, spécialiste de l'individualisation des consommations d'eau et d'énergie en habitat collectif. Sur la base des informations livrées par 1,2 million de logements équipés de compteurs d'eau avec télérelève, la société a déterminé que 11,9% des logements ont connu au moins une fuite d'eau en 2023.

Que sait-on de ces fuites? Globalement, chaque logement touché compte près de 6 à 7 fuites dont la plupart sont minimes. Ces fuites insidieuses, à faible débit (robinet ou chasse d'eau) représentent près de 80% des fuites détectées et si elles restent invisibles, elles peuvent finir par créer un gros volume d'eau perdu. Au final, 10% des fuites les plus importantes représentent 90% du volume total d'eau perdu. «Nos compteurs avec leur intelligence embarquée déterminent finement la présence de fuite en se concentrant sur les écarts de consommation en pleine nuit sur les périodes les plus creuses, explique Laurent Sireix, président d'Ista France. En journée, il est difficile d'analyser les différences de consommation.»

Du simple au double selon les régions

Géographiquement, on observe de très fortes disparités régionales avec des proportions de logements ayant connu au moins une fuite qui vont du simple au double. Si les Pays de la Loire (6,3%) et la Bretagne (7,1%) tirent bien leur épingle du jeu, les chiffres s'envolent jusqu'à 13,4% en Île-de-France et 13,2% en Bourgogne-Franche-Comté. «C'est la première fois que nous étudions les différences régionales et nous n'avons donc pas encore tous les facteurs d'explication, admet Laurent Sireix. Mais la forte présence de calcaire est généralement un facteur aggravant, tout comme l'âge moyen des logements et le degré d'entretien de la robinetterie. Enfin, le taux d'occupation du logement joue aussi, plus on utilise régulièrement de l'eau plus le risque est présent.»

Une chose est sûre: lorsque la fuite survient, elle représente un coût. À raison de 20 millions de m3 gaspillés selon les projections d'Ista, cela représenterait près de 95 millions d'euros dilapidés. La fuite moyenne dure 8 jours et représente près de 1500 litres d'eau perdue. Ces déperditions concernent principalement les réseaux d'eau froide (sur la base d'un prix moyen de 4,3 €/m²) mais aussi les réseaux d'eau chaude dont la consommation est mesurée à part et qui est facturée en moyenne à 15,7 €/m². Car un mitigeur qui fuit gaspille également de l'eau chaude.

Côté consommation d'eau (voir les cartes ci-dessous) , les disparités régionales restent elles aussi importantes avec l'Île-de-France qui est particulièrement gourmande comme la Nouvelle-Aquitaine, la Bourgogne-Franche-Comté ou encore PACA. A contrario, les Pays de la Loire sont la région la plus économe. «En 2023, année de restrictions en eau, nous avons observé un très fort recul de 30% de la consommation d'eau en Occitanie et de façon plus modérée de 9% dans les Pays de la Loire, souligne Laurent Sireix. Étonnamment, cette consommation a grimpé de 7% en Normandie et Nouvelle-Aquitaine.»

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer