Les intermédiaires de crédit souhaitent que les banques puissent considérer les prêts réglementés, comme le prêt à taux zéro, comme des apports. (OleksandrPidvalnyi / Pixabay)
Les courtiers souhaitent des assouplissements pour débloquer la production de crédits. Une trentaine d'entre eux a manifesté devant la Banque de France à Paris mardi 21 novembre 2023 à l'appel du syndicat professionnel des intermédiaires de crédit, rapporte Capital . Les courtiers souhaitent que les règles d'octroi d'un crédit qui ont été mises en place quand la production de crédits était quasiment au plus fort soient plus adaptées à la situation que nous traversons.
« Les règles qui régissent l’accès au crédit ont été mises en place en 2020, lorsque les taux étaient très bas, mais elles ne sont désormais plus légitimes en pleine crise du logement, lorsque les taux sont historiquement hauts » , explique à nos confrères Bérangère Dubus, secrétaire générale de l’Union des intermédiaires de crédit (UIC).
Le PTZ comme un apport
Les intermédiaires de crédit souhaitent que les banques puissent considérer les prêts réglementés, comme le prêt à taux zéro, comme des apports. Ces derniers sont le nerf de la guerre pour les primo-accédants qui ne disposent pas toujours d'une réserve d'argent et qui ne peuvent pas toujours être aidés par leurs proches. Les professionnels exigent également une meilleure prise en compte des revenus locatifs dans le calcul du taux d’endettement, c'est-à-dire le seuil à ne pas dépasser pour emprunter.
Concernant ce taux d’endettement des ménages, les courtiers souhaitent qu'il ne soit plus calculé sur l’intégralité de la durée du prêt mais sur les huit premières années. Cela permettrait sûrement à certains dossiers de passer en dessous de la limite des 33 %, en cas de renégociation du crédit.
Des règles « incohérentes et abusives »
« La situation est devenue compliquée pour les Français qui se retrouvent en situation de mal logement face à l'impossibilité de souscrire un crédit. Nous voulons faire prendre conscience aux politiques que les règles qui régissent l'accès au crédit sont incohérentes et abusives », explique à Capital François Kieffer-Schwob, fondateur de FG Stratégies.
Selon les derniers chiffres de la Banque de France, la production de crédits est revenue à un niveau proche de 2015, avec 9,2 milliards d'euros en septembre. Le Haut Conseil de stabilité financière, chargé de surveiller le système financier, va se réunir le 4 décembre prochain. Il pourra décider d'assouplir les règles d'octroi.
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