
Compte tenu de la stabilisation des taux d'emprunt, la Banque de France devrait revenir à une formule de calcul trimestrielle du taux d'usure. (Schluesseldienst / Pixabay)
On n'avait pas atteint un tel chiffre depuis 2010. Le taux maximum d'emprunt va grimper au 1er décembre 2023 à 6,11 % pour un crédit signé sur 20 ans rapporte Le Parisien . Ce mois-ci, le taux maximum, dit taux d'usure, était de 5,91 %.
« Le taux de l’usure correspond au taux maximum légal que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer lorsqu’ils vous accordent un prêt » , explique le ministère de l'Economie . Il était à 2,4 % au second trimestre 2022 avant d'augmenter « de manière abrupte » , rappelle Le Parisien . En cela, la courbe a suivi les modifications des conditions de crédits.
Le taux d'usure, pas un facteur bloquant
La hausse du taux d'usure est une bonne nouvelle. En considérant un taux moyen sur 20 ans à 4,3 %, « cela laisse un tunnel suffisamment large aux banques » pour accepter un prêt, précise Cécile Roquelaure, directrice des études chez Empruntis. Même en ajoutant les frais de dossier et l'assurance emprunteur, le taux annuel effectif global (TAEG) reste abordable pour les ménages primo-accédants ou âgés..
La décision de la Banque de France de mensualiser l'actualisation du taux de d'usure pour suivre la hausse du taux de crédit a été salutaire. Auparavant, l'actualisation était trimestrielle. La mensualisation avait été actée jusqu'en juillet, puis reconduite jusqu'à la fin de l'année. Mais compte tenu de la stabilisation des taux d'emprunt, la Banque de France devrait revenir à une formule de calcul trimestrielle.
Taux d'endentement contesté
Durant cette période de stabilisation, les professionnels du crédit veulent s'attaquer aux critères d’endettement qui sont fixés à 35 %. Selon eux, ce taux trop faible bloque l'accès au crédit. En septembre 2023, la production de crédit s'est établie à 9,2 milliards d’euros, soit le plus bas niveau depuis décembre 2015.
Mais le Haut Conseil de stabilité financière HCSF, qui se réunira le 4 décembre, a remarqué que les banques n'utilisent pas pleinement les flexibilités permises. Au 3e trimestre, les établissements ont choisi de surseoir à la règle du taux d'endettement dans seulement 14,3 % des dossiers d'emprunt alors qu'elles pouvaient aller jusqu'à 20 %.
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