Président d’Arep, agence d’architecture interdisciplinaire (1 000 collaborateurs, 30 nationalités) filiale de SNCF Gares & Connexions, Raphaël Ménard décrypte les options d’aménagements urbains (immeubles, espaces publics, etc.) de nos villes confrontées aux crises sanitaires et sécuritaires.
Le Point : Comment le coronavirus bouscule-t-il nos métropoles au quotidien ?
Raphaël Ménard : Depuis le 16 mars, la carte française des présences humaines a singulièrement changé. Les hautes densités se sont étalées vers les territoires ruraux et les lieux de villégiature. Dans les villes, les espaces publics désertés contrastent avec les intérieurs confinés, offrant quelques mètres carrés par individu. Appartements tassés, d'un côté, sol et vitrines sans vie, de l'autre. En situation de crise, la métropole est soudain devenue moins sexy. Nous vivons déjà dans la ville post-attentat. Celle des dispositifs de sécurité aménagés parfois à la hâte : plots en béton antibélier qui ont envahi places et promenades, fermetures et contrôles d'accès variés. Trop souvent, l'urgence de la sûreté a prévalu sur les qualités de l'espace public. Ces artifices ont fréquemment détérioré les aménagements et la facilité d'usage de ces lieux. Le parvis de la tour Eiffel s'est cloîtré d'une façade de verre.
Quels seraient les impacts urbains du Covid-19 à plus long
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