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Comment évoluent le marché immobilier et les prêts ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 18/05/2020 à 15:00

La crise exceptionnelle qu'est en train de subir la France, comme pratiquement le monde entier, à la suite de la pandémie de coronavirus, influence tous les secteurs, et celui de l'immobilier n'y fait pas exception. Selon les experts, si les prix devraient, selon toute vraisemblance, baisser de façon plus ou moins importante, les taux d'emprunt quant à eux ont déjà commencé à remonter. Tout dépendra donc de la durée de la "crise" qui, si elle persiste, pourrait faire plonger de nombreux français, et le marché de l'immobilier avec, dans les pires tourments.

iStock-skynesher

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Un marché immobilier quasiment à l'arrêt

Alors que l'année 2019 s'était achevée en fanfare pour le secteur, avec un volume de transactions dépassant le million et un premier trimestre 2020 tout aussi prometteur avec une hausse des prix de 0,4% sur l'ensemble du territoire (+2,8% à Paris et +1,1% dans les 10 plus grandes villes de France), tout s'est subitement arrêté au mois de mars avec l'arrivée du virus. Selon le courtier Vous Financer, sur les trois premières semaines d'avril, les demandes de prêts immobiliers ont subi un recul de 78% dans l'hexagone par rapport à la même période l'année dernière. Des différences notables se sont toutefois fait sentir selon les régions du réseau Vous Financer. En effet, si le recul est énorme dans le grand Est (-89%), en Ile-de-France (-87%) ou en région PACA (-85%), il est plus modéré en Normandie (-66%) et encore davantage en Bretagne ou en Nouvelle aquitaine (-30%). Comme l'explique son directeur général Jérôme Robin, "nous n'avons que très peu de demandes de nouveaux crédits car les gens ont peu de visibilité sur leur situation professionnelle, mais aussi les délais de signature notaire, d'octroi de prêt...".

Plusieurs scénarios envisagés

Selon le leader de l'estimation immobilière MeilleursAgents, un mois de confinement correspond à 3 points de recul de la croissance du PIB. Une croissance qui devrait être de -1,3% en 2020 selon l'assureur Allianz. Le coup risque d'être encore plus rude car la période mars-avril est en temps normal particulièrement productive pour le secteur (20% des promesses de ventes annuelles). C'est pourquoi MeilleursAgents prévoit une baisse du volume des transactions immobilières de 100 000 à 200 000 sur l'année. Et si les banques reprennent petit à petit depuis le 11 mai le travail et le traitement des dossiers, leur priorité est pour l'instant de soutenir les entreprises avant de s'occuper des particuliers. Elles anticipent par ailleurs une hausse des risques et vont être encore plus attentives à la situation financière des acheteurs. Différents scénarios sont alors envisagés par les professionnels du secteur. Ils dépendent en grande partie de la durée de la crise. Si elle est courte et que "la France et l'Europe mettent en oeuvre les moyens à même de gérer l'importante dette publique qui en résultera", les dommages pourraient rester limités, estiment les notaires. Mais si la crise perdure, les banques pourraient vite se trouver dans l'impossibilité de financer l'économie réelle et seraient contraintes de faire remonter significativement leurs taux. L'accès au crédit deviendrait donc quasi impossible pour nombre d'acheteurs et les prix pourraient alors s'effondrer.

En détail

Quelle que soit l'issue de cette crise, les marchés immobiliers qui souffriront le plus seront ceux où le secteur de l'emploi a été le plus sévèrement touché. Le directeur scientifique de MeilleursAgents Thomas Lefebvre estime ainsi que "des villes comme Toulouse, centrée sur l'aéronautique, ou la région de Sochaux si l'automobile est en difficulté, seront sûrement les plus impactés".

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