"Phishing", "skimming", "collet marseillais"..., les techniques de fraude sont nombreuses et variées pour vous soutirer de l'argent. L'an passé, 1,1 millions de français ont été victimes de fraude à la carte bancaire. Si le phénomène semble diminuer depuis 2014 en France, il convient de rester prudent, surtout pour les transactions sur le web et à l'étranger.

Les achats sur la toile présentent un risque : privilégiez les sites sécurisés !
500 millions d'euros par an
Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), le nombre annuel de fraudes est passé de 540 000 en 2010 à plus de 800 000 en 2013, soit une augmentation de 67%. Fort heureusement en 2015, l'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement rapporte un repli de la fraude pour les transactions réalisées en France (200 millions d'euros). La fraude est en revanche en hausse constante pour les transactions transfrontalières dont le montant est évalué à près de 300 millions d'euros. Les achats et retraits à l'étranger sont donc le danger principal de l'utilisateur de carte bancaire. Un autre danger est celui des achats sur internet. A l'étranger, l'observatoire dénombre 1,3 millions de fraude sur des cartes interbancaires, soit plus de 87 millions d'euros. Mais le phénomène est le même à l'intérieur de l'hexagone. En effet, alors que les réglements par courrier, téléphone et internet ne représentent que 12% du montant des transactions effectuées en France, ils totalisent 70% du montant total de la fraude. 150 millions d'euros ont ainsi disparu en 2015, dont 145 à cause de paiements frauduleux sur internet.Des vieilles techniques aux plus élaborées
Si les paiements au point de vente ou les retraits en DAB et en GAB apparaissent les plus sécurisés, des techniques basiques subsistent pour vous soutirer votre carte ou votre numéro de carte bancaire. C'est pourquoi il est primordial de ne jamais laisser votre carte à un commercant. Mal intentionné, il pourrait tout à fait, à votre insu, relever les numéros de votre CB, et notamment le cryptogramme visuel, pour réaliser ensuite des achats sur internet.Attention par ailleurs à la technique dite du "collet marseillais". Une bande factice est collée sur la fente du distributeur de billets et donne l'impression à l'usager que sa carte vient d'être avalée. Une fois la victime partie, le malfaiteur n'a plus qu'à récupérer la carte. La version moderne de cette arnaque est le "skimming". Un décodeur invisible est placé dans la fente du distributeur et récupère les données de votre carte bancaire. Ces données sont ensuite dupliquées sur une carte vierge.
D'autres techniques sophistiquées sont également employées, principalement via internet. Parmi les plus répandues, la technique du "phishing" consiste à vous envoyer un mail en se faisant passer pour votre banque ou un autre organisme débiteur. On vous annonce alors un défaut de paiement ou une anomalie sur votre compte. Vous êtes alors invité à clicker sur un lien pour régulariser votre situation et rentrer vos coordonnées bancaires. Et le filet se referme.
Attention également aux faux sites de e-commerce qui encaissent vos virements mais ne vous livrent jamais rien. Privilégiez les sites qui offrent une interface sécurisée pour les transactions, soit https:// (avec un cadenas).
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