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55 milliards d'épargne pendant le confinement
information fournie par Boursorama avec LabSense 23/06/2020 à 08:30

Malgré la crise, les Français ont beaucoup épargné pendant le confinement. Cela  peut paraître paradoxal et pourtant, en mai, les livrets d’épargne des Français débordaient. Durant le confinement, les Français qui ont pu le faire ont en effet réussi à mettre plus de 55 milliards d'euros de coté pendant le confinement. Une somme colossale qui aurait été, en temps normal, consommée.  Si l’épargne est en hausse, la consommation peine à reprendre, malgré le déconfinement. Une crainte pour le gouvernement, qui invite les Français à participer activement à la relance, en consommant plus, et plus vite. Décryptage.

iStock-SnowMannn

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Une hausse important de l’épargne

Les rapports récents de l’Insee démontrent que la consommation des ménages a chuté de plus d’un tiers (33, 7 %) en avril, par rapport à février. Avril était en effet le point culminant du confinement en France et partout dans le monde. Faute de pouvoir consommer, les Français qui n’ont pas subi de perte de revenus ont reporté une partie importante de leurs gains sur leurs livrets d’épargne. Le livret A, qui reste l’un des produits d’épargne préférés des Français, a connu un record de collecte en avril, avec près de 5,5 milliards d’euros. Sur quatre mois, la collecte totale du Livret A est montée à 13,5 milliards d'euros, une somme record, plus forte que la collecte globale de l'année 2019. Tous produits d’épargne confondus, les Français ont épargné environ 55 milliards d’euros pendant le confinement. La  Banque de France estime que ce montant pourrait atteindre les 100 milliards d’euros d’ici la fin de l’année si la tendance se maintient.

Relancer l’économie par la consommation

Après deux mois de ralentissement, l’économie repart doucement dans l’hexagone. Les nombreuses inconnues et l’évolution permanente des mesures sanitaires impactent certains secteurs dont l’activité reste encore inférieure à ce qu’elle devrait être. Intervenue sur Radio Classique fin mai, la Ministre du Travail, Muriel Pénicaud précisait alors que l’industrie jouissait d’une activité d’ « à peu près 60 % » et que les commerces, s’ils avaient rouvert leurs portes, pâtissaient d’une absence de fréquentation. La ministre en appelait alors à une mobilisation « collective », incitant les Français à ressortir pour injecter le produit de leur épargne dans l’économie. Le gouvernement comptait alors sur une relance rapide de l’économie par la consommation.

Le poids des incertitudes

De nombreuses variables pèsent cependant sur cette injonction à la consommation. Les économistes pointent du doigt l’instabilité du contexte de l’emploi, avec la suppression annoncée de près de 800 000 postes d’ici la fin de l’année. L’évolution de la situation sanitaire reste également une grande inconnue pour tous les acteurs de l’économie, suspendus à la menace d’une deuxième vague de contamination et à un éventuel reconfinement. Durant le confinement, le comportement d’achat des Français s’est adapté, se concentrant sur les produits de première nécessité, comme l'alimentation. Privés d’achats additionnels ou compulsifs, certains consommateurs annoncent avoir modulé leur comportement d’achat sur le long terme. Outre cette tendance, le poids des incertitudes risque d’inciter les épargnants à conserver leurs économies au chaud, en attendant des jours meilleurs.

4 commentaires

  • 29 juin 00:18

    Les consommateurs ont bien raison de ne pas consommer ! J'espère qu'ils auront été nombreux à travailler "au noir" pendant la période de confinement ... De la sorte, ils paieront moins d'impôts !


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