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Une retraitée propose de loger deux Ukrainiennes privées de logement
information fournie par Le Figaro 01/04/2022 à 06:00

Anne, retraitée ayant elle-même un chien, a été touchée par l’histoire de Ludmila et de Victoria, deux Ukrainiennes ne trouvant pas de centre d’hébergement acceptant les chiens.

Mercredi, Le Figaro vous retraçait l’histoire de deux Ukrainiennes, Victoria et Ludmila, qui après avoir fui la guerre, sont arrivées à Rennes (35), en Bretagne. Les deux réfugiées n’ont pas réussi à trouver de logement à cause de leur chien. « En cas de morsure d’un animal dans un centre d’hébergement collectif, la responsabilité de l’opérateur gestionnaire est engagée », répond la préfecture, contactée par Le Figaro . Ce qui explique la réticence des centres d’hébergements à accepter les animaux.

Ce jeudi, Anne, une retraitée de 62 ans, envoie un mail à la rédaction du Figaro en proposant d’accueillir les jeunes ukrainiennes et leur chien chez elle, à Ploumoguer (29), une commune du Finistère d’un peu plus de 2.000 habitants, située à 25 kilomètres de Brest. « J’ai lu votre article en buvant mon café. J’aime beaucoup les animaux et je me dis que, si j’étais dans la même situation, je ne pourrais pas partir sans mon chien, quitte à dormir dans la rue », témoigne Anne. Ce serait la première fois qu’elle ouvre sa porte à des réfugiés. « Depuis quelque temps, je voulais accueillir quelqu’un mais j’hésitais vis-à-vis de mon terrier tibétain qui aime bien les bébés et les personnes âgés mais pas les enfants qui le taquinent. Là, il s’agit de deux femmes donc ça devrait bien se passer », estime-t-elle. Son chien s’accommoderait de la présence d’un autre animal mais il lui faudrait un peu de temps pour s’acclimater, surtout si c’est un mâle, nous explique la jeune retraitée.

Anne, qui est prête à accueillir Ludmila et Victoria dans sa maison de 150 mètres carrés « le temps nécessaire », vit seule au rez-de-chaussée de la maison. À l’étage, une salle de bain, un W.-C., une grande chambre et une petite chambre. La vie commune s’organiserait autour de la salle à manger, de la véranda et de la bibliothèque. Le seul bémol, c’est qu’Anne est à 3 kilomètres du petit bourg de Ploumoguer et à deux heures et demie de Rennes. « Je suis à la campagne donc si elles veulent trouver un travail ou sortir, elles seraient un peu isolées », prévient la retraitée.

Contactée par Le Figaro pour lui soumettre la proposition d’Anne, l’association Solidarité Bretagne Ukraine, qui existe depuis 2014 et représente la voix des Ukrainiens, répond que, malgré la louable attention de la retraitée, les deux femmes ne pourront sûrement pas accepter sa généreuse offre. « L’une des cousines a un handicap physique et éprouve des difficultés à se déplacer. Elle ne pourra pas monter les escaliers qui conduisent à l’étage », explique Ivanna Baron, vice-présidente de l’organisation caritative. De plus, «les deux femmes ont trouvé un médecin généraliste qui parle russe à Rennes, ce qui est plutôt rare donc elles ne peuvent pas partir loin de Rennes », assure Antonina Nouvion, traductrice bénévole à l’association Solidarité Bretagne Ukraine, en contact avec les deux femmes.

Un logement par un ami du mari de Brigitte Bardot

La bonne nouvelle? D’autres propositions commencent à affluer. Un ami du mari de Brigitte Bardot se porte également volontaire pour les accueillir. « J’ai reçu 4 propositions d’hébergement, toutes en dehors de Rennes pour le moment », recense Keti Petrova, bénévole de Solidarité Bretagne Ukraine, qui prend en charge les offres de logements faites aux deux femmes. Tout ce qui relève de la solidarité citoyenne doit aussi passer par la préfecture. « Les familles qui veulent accueillir des réfugiés ukrainiens ne doivent pas se décourager si elles n’ont pas encore été contactées même si ça fait longtemps qu’elles ont déposé leur demande. La préfecture passe d’abord par les moyens étatiques avant de passer par les familles bénévoles mais celles-ci vont être contactées car on compte de plus en plus de déplacés », affirme Keti Petrova.

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