
(Crédits: Adobe Stock - IA)
Arrêt immédiat des locations touristiques dans l'immeuble concerné, interdiction définitive de cette pratique et près de 40.000 euros d'indemnités... La justice espagnole frappe un grand coup contre les dérives des locations de courte durée.
Du côté de la presse espagnole, on n'hésite pas à parler de condamnation «historique» face aux abus des locations touristiques de courte durée. Il est vrai que la justice espagnole n'y est pas allée avec le dos de la cuiller en obligeant plusieurs entreprises à verser 37.000 euros d'indemnités aux membres d'une même famille, en ordonnant l'arrêt immédiat des locations de type Airbnb pratiquées dans 10 appartements et en leur interdisant définitivement cette pratique. Cette décision rendue à Madrid visait non pas à établir ou non la légalité de ces locations mais tout simplement à préserver la qualité de vie d'une famille de l'immeuble, son droit au calme, à la préservation de son intimité et à un cadre salubre.
Comme le rapporte le quotidien El Pais , le tribunal madrilène a souhaité venir en aide à l'une des dernières familles occupant encore de manière permanente un logement dans cet immeuble d'une soixantaine d'appartements. La vie au jour le jour de ce couple avec ses deux enfants était en effet de plus en plus perturbée par le va-et-vient incessant des touristes. Parmi les éléments et nuisances documentés : vacarme constant, insalubrité, perte de sommeil et même des troubles de santé mentale allant jusqu'à une dépression qui a conduit la mère de famille à la perte de son emploi.
10.000 euros pour chaque enfant
Dans la mesure où la situation n'évoluait pas malgré des amendes municipales et des interventions policières, la famille victime de nuisance avait choisi de porte plainte directement en son nom propre. C'est ainsi que quatre sociétés chargées de la gestion locative de la plupart des appartements de l'immeuble se sont retrouvées à devoir verser 37.000 euros à la famille, dont près de 10 000 euros pour chacun des enfants. Plus étonnant, au-delà de l'arrêt immédiat des locations touristiques, le tribunal a ordonné « l'interdiction de développer à l'avenir cette activité » dans l'immeuble. Une décision particulièrement ferme qui pourrait inspirer d'autres tribunaux confrontés aux ravages du surtourisme.
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