C’est un conflit familial qui oppose un père à sa fille. Le père, qui a financé l’intégralité de la maison en Gironde, estime pouvoir y passer ses vieux jours mais la fille, propriétaire du bien, ne l’entend pas de cette oreille.
Wang contre Wang, partie 2 . Sur le ring, un père face à sa fille. La fille vient de donner le dernier coup. La cour d’appel a en effet confirmé l’expulsion de Guoqing Wang de la maison de Gradignan, en Gironde (33), qui appartient à sa fille. Un litige familial opposait les Wang au sujet d’une maison intégralement financée par le père mais acquise au nom de la fille, Jing. Le père, un retraité de 67 ans, estimait pouvoir habiter dans la maison de sa fille, après l’avoir payée via ses deniers personnels, ce que Jing contestait. La cour d’appel de Bordeaux donne raison à la fille Wang, dans un arrêt rendu le 31 octobre dernier.
« Jing Wang apparaît comme l’unique propriétaire du bien litigieux, l’origine des fonds utilisés pour l’acquisition dudit bien important peu pour définir la qualité de propriétaire […] Elle peut parfaitement résider de manière temporaire au Luxembourg sans pour autant avoir perdu son domicile à Gradignan, étant toujours propriétaire de la maison », déclare la présidente de la cour d’appel.
Une atteinte au droit de propriété
M. Wang avait été expulsé de la maison de sa fille le 19 mars, avec le concours de la force publique, après s’être introduit illégalement dans les lieux. Il avait fait changer toutes les serrures de la maison par un professionnel. Tenace, il était revenu dans la maison de 5 chambres, salle de billard, grand parc et piscine, 48 heures plus tard, et la police l’avait alors placé en garde à vue pour violation de domicile. « M. Guoqing Wang s’est introduit dans les lieux en portant atteinte au droit de propriété de Mme Jing Wang, ce qui caractérise une voie de fait », explique la présidente de la cour d’appel.
En première instance déjà, la justice avait donné raison à la fille Wang. Elle s’était appuyée sur le titre de propriété et considérait que ce n’était pas à la justice de chercher à connaître la manière dont avait été financé le bien. M. Wang avait alors tenté de mettre en avant son âge pour demander un délai d’un an avant de libérer la maison de sa fille. Guoqing Wang a désormais quitté la Gironde pour la Chine après l’expiration de son visa, selon Sud-Ouest . Mme Wang, qui désirait se séparer de son bien, va désormais pouvoir le mettre en vente.
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